Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h24 et vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
- Philippe Chalmin, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Professeur d'économie à l'Université de Paris-Dauphine, spécialiste des matières premières.
- Je suis allé faire le plein, il n'y a pas très longtemps, j'ai constaté que les prix étaient en baisse.
- Et notamment le prix du gazole, en baisse.
- Sérieusement en baisse, puisque la semaine dernière, le gazole se vendait à 1,63€ le litre.
- Et l'essence à 1,68€, baisse régulière depuis quelques temps.
- Pourquoi ? C'est le baril de pétrole qui a baissé le prix ? Tout à fait.
- En fait, il faut bien se dire que quand vous achetez de l'essence, du gazole, les différences ne sont pas énormes.
- Vous achetez un des impôts, deux du baril de pétrole.
- Et puis des frais de raffinage.
- Mais on va se concentrer sur le baril de pétrole, c'est pas compliqué.
- Le baril de pétrole aujourd'hui, il vaut à peu près 70$.
- Au début de cette année 2025, nous sommes montés largement au-dessus de 80$.
- Et donc, nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation où les tendances de marché étant plutôt à la baisse, l'horizon pour l'automobiliste est plutôt dégagé.
- Et vous devriez peut-être payer encore moins cher.
- Votre essence ou votre gazole dans les jours ou les semaines à venir.
- Voilà une bonne nouvelle, Philippe Chalmin.
- Voilà une bonne nouvelle ce matin sur Sud Radio.
- Ça va encore baisser, donc.
- A priori, vous savez, dans le pétrole, il y a énormément de facteurs géopolitiques qui jouent.
- Maintenant, ce qu'on sait, c'est qu'il y a quand même un certain nombre de facteurs qui jouent à la baisse.
- Le premier, c'est qu'au 1er avril, les pays de ce qu'on appelle l'OPEP+, c'est-à-dire les pays de l'OPEP+, la Russie et ses alliés, vont commencer à rouvrir un petit peu les vannes.
- Et donc, il y aura un peu plus de pétrole sur le marché, sachant par ailleurs que l'on assiste à une augmentation régulière de la production de nouveaux pays producteurs, notamment aux Amériques, le Guyana, et puis même l'augmentation de la production américaine, sachant par ailleurs que le principal producteur consommateur mondial de pétrole après les États-Unis, c'est la Chine.
- Et en Chine, il ne nous a pas échappé.
- Il y a de plus en plus de voitures électriques, que la Chine, donc, réduit, a probablement atteint presque son pic de consommation.
- Elle réduit peu à peu ses importations.
- Et ça, c'est quelque chose qui joue.
- Et puis enfin, il y a là où j'ai un joker, comme en toute chose aujourd'hui en ce bas monde, mon joker, il s'appelle Trump.
- Qu'est-ce que ça va donner sur l'Ukraine ? Que va-t-il en être des sanctions sur la Russie ? Que va-t-il en être des sanctions sur l'Iran ? Sur le Vénézuélien ? Trump, sur le pétrole, comme bien d'autres choses d'ailleurs, il est éminemment contradictoire.
- Il dit en même temps aux Américains, je veux que le prix de votre essence baisse, très bien, mais il veut en même temps augmenter la production de pétrole aux États-Unis.
- Il a cette phrase en américain, vous savez, drill, baby, drill, forêt les petits, forêt, et produisez plus de pétrole.
- Le problème, c'est que les pétroliers du Texas, ils ont besoin...
- Ils ont besoin que les prix ne descendent pas trop.
- Bon, le résultat, vous mettez tout ça ensemble, vous mettez...
- Enfin, il y a quand même quelques inconnus là-dedans, mais notre prédiction au niveau de l'institut Cyclope que je dirige, c'est qu'en moyenne, le prix devrait être de l'ordre de 70 dollars sur l'ensemble de l'année 2025, et comme on a commencé plus haut, je verrai bien le pétrole finir l'année aux alentours de 60 dollars.
- Alors, je vous rappelle...
- Je vous rajoute, juste pour vous simplifier la chose, un petit bémol, c'est qu'il y a quand même quelques chances que le dollar s'affaiblisse un peu par rapport à l'euro, donc que cela nous renchérisse un petit peu de ce côté-là, l'un équilibrant l'autre.
- Allez, on devrait quand même arriver à payer...
- Alors, je ne vais pas rentrer dans le détail entre gazole et essence, mais on sera...
Transcription générée par IA