Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle est donc avec nous, Éric. Nous regardons les bourses asiatiques ce matin.
- En ce moment, ce n'est pas clos.
- Vous ne voyez pas que nous qui... Ça plonge ! Alors ça plonge, ça plonge très dur. Je regardais là, parce que la séance n'est pas close.
- Encore, ni à Tokyo, ni à Sydney, ni à Séoul, ni à Shanghai, ni à Hong Kong.
- Là, à l'ouverture, toutes ces bourses asiatiques, et non des moindres, parce que Tokyo, c'est une bourse très importante, Shanghai en Chine aussi, ça plonge entre 4 et 10%.
- Certaines ont ouvert en baisse de 10%, alors c'est absolument colossal.
- Là, l'onde continue de se propager.
- Alors, au début, on parlait de vagues baissières.
- Maintenant, on peut parler d'un début de tsunami baissier sur les places financières mondiales.
- Parce que je vous rappelle quand même que Wall Street, la référence, avec ses deux indices, le Dow Jones et le Nasdaq, Wall Street, écoutez bien Jean-Jacques, a perdu, depuis l'annonce des droits de douane de Trump, 6 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
- 6 000 milliards de dollars ! Ça veut dire trois fois la dette française.
- Tout ça s'est envolé en fumée à cause de la baisse des cours des actions américaines.
- Essayons de comprendre, pour le français moyen, ça veut dire quoi ? Quelles conséquences ça peut avoir ? Alors, c'est très simple.
- Parce que Trump dit qu'il faut prendre un traitement pour se soigner.
- Oui, bien sûr, bien sûr.
- Alors, le problème des traitements de Trump, c'est qu'il ne faut pas que ça tue le malade.
- Parce que si vous mourez...
- Si vous mourez en bonne santé, en fait, vous êtes mort, même si le traitement a été un peu trop violent.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que, quand vous avez une bataille commerciale, une guerre commerciale qui a été déclenchée, que se disent les boursiers ? C'est très simple.
- Ils se disent, les entreprises vont faire moins de chiffre d'affaires, puisqu'elles vont vendre moins à cause des droits boursiers.
- Donc, si elles font moins de chiffre d'affaires, elles vont faire moins de profits.
- Et si elles font moins de profits, elles vont distribuer moins de dividendes.
- Donc, ce n'est pas le moment d'avoir des actions...
- Et elles vont licencier ? Alors, elles vont licencier.
- Mais ça, je l'ai dit.
- Les boursiers, bon, c'est un autre sujet.
- Mais ils se disent, voilà, il n'y aura pas de profits, il n'y aura pas de dividendes.
- Donc, ce n'est pas le moment d'être sur l'investissement en actions.
- Et puis, il y a une autre conséquence qu'il faut voir, qui n'est pas bonne non plus pour l'économie, c'est que si vous craignez une récession économique, ce qui est le cas avec les droits de douane, c'est possible que le monde bascule dans une récession économique.
- Ça veut dire quoi, récession ? Eh bien, ça veut dire qu'il n'y a plus de croissance économique.
- Donc là, il y a des plans de licenciement massif.
- Massif, oui.
- Mais ça veut dire qu'aussi, s'il y a une récession économique, Jean-Jacques, on a moins besoin de pétrole pour faire tourner les entreprises.
- Eh oui.
- Et si la demande de pétrole est moins forte, le prix du baril fond.
- Et là, ça pose un autre problème, c'est qu'en ce moment, l'OPEP, l'Organisation des Pays Producteurs de Pétrole, est en train de diminuer sa production pour tenter de compenser l'effondrement du pétrole, pour faire remonter le cours du pétrole.
- Donc, en fait, vous êtes devant une espèce de fatras économique depuis la mise en place des...
- des droits de doigts de Trump, qui est absolument incroyable.
- Les marchés financiers plongent, la récession économique est potentiellement devant nous, et le pétrole plonge.
- Alors peut-être, puisque Trump est un businessman, peut-être que c'est ça qui va l'obliger à réfléchir sur les conséquences à moyen et à long terme de ses décisions, parce qu'en tant que businessman, je suis sûr qu'il a le nez sur le Dow Jones et sur le Nasdaq.
- C'est Wall Street qui peut le faire plier, quoi, si j'ai bien compris.
- Les affaires, Wall Street, peuvent en...
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