Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Nous allons faire le point sur toutes ces taxes douanières, parce que tout change avec Donald Trump sans cesse.
- Il est revenu sur les taxes douanières imposées à tous les pays du monde, puisqu'il donne 90 jours maintenant de délai avant de trancher définitivement.
- Sauf pour la Chine, où là, il maintient les taxes. Et il les a même augmentées, puisqu'elles sont à combien, maintenant ? 125 %. 125 %.
- Le chinois imposerait 84 % de droits de douane sur les produits américains.
- Qu'est-ce qui a fait reculer Donald Trump ? Alors il y a plusieurs choses. Il y a d'abord les marchés financiers qui s'étaient effondrés. On en a beaucoup parlé.
- La baisse du dollar. Je vous rappelle que le dollar, c'est la devise de référence dans le monde entier.
- Les banques centrales ont beaucoup d'or, mais elles ont aussi beaucoup de dollars.
- Si le dollar se déprécie, ça veut dire que la valeur de leurs actifs à ces banques centrales se déprécie.
- Donc les marchés financiers... Donc elles sont vendues.
- Leur baisse... Non, non, non.
- Elles sont vendues.
- Je pense qu'il y a eu une pression forte.
- C'est-à-dire que si le dollar doit rester la devise de référence, et les Américains, ils sont très attachés, alors il était hors de question de voir également le dollar s'effondrer ou se déprécier.
- Bien sûr.
- Donc ces deux facteurs-là, à mon avis, ont pesé très très lourd.
- Et puis à l'intérieur, Jean-Jacques, à l'intérieur de l'administration des proches conseillers de Trump, il y a ce que j'appellerais les faucons des droits de douane.
- Vous savez un peu comme on disait les faucons pendant la guerre d'Irak.
- Il y a les faucons des droits de douane, les Robert Lighthizer, les Peter Navarro, qui est ce jusqu'au-boutiste conseiller du commerce extérieur, qui veut des droits de douane de plus en plus forts en disant « L'Amérique est forte, elle ne cèdera pas ».
- Et puis de l'autre côté, vous aviez les colombes, les colombes de la négociation, emmenés par deux personnalités, Stephen Miran et Scott Besant.
- Et en fait, ces gens-là disaient « Non, non, non, il faut arrêter de matraquer avec les droits de douane, il n'y aura pas de cesse, il faut négocier, c'est le seul moyen de calmer les marchés financiers ».
- Eh bien, l'exubérance irrationnelle de Donald Trump, Trump, visiblement, a écouté les colombes de la négociation, puisque hier, à la surprise générale, il était moins de 20h, on a échangé Jean-Jacques, il était moins de 20h, tout à coup, volte-face de Trump qui dit « Bon, 90 jours, on verra ce qui se passe dans 90 jours, autant dire que ce sont les calendes grecques, je ne vois pas dans 3 mois le président des Etats-Unis recoller la même chose pour le même résultat sur le dollar ou les marchés financiers ».
- Donc, volte-face absolument hallucinante de Donald Trump, alors il maintient sur l'aluminium ses 25%, mais écoutez bien...
- Acier, aluminium, voitures, pièces détachées, des automobiles...
- Bien sûr, mais sur le restant, il ne parle même plus de 20% de droits de douane pour l'Europe, maintenant on est à 10%, donc c'est une volte-face avec l'idée qu'il a perdu le bras de fer.
- Il a peut-être un peu eu peur, quand même, des réactions européennes aussi, je ne sais pas, mais bon, tout ça fait qu'aujourd'hui, seule la Chine, finalement, est en guerre commerciale avec les Etats-Unis, et là, c'est mauvais pour Taïwan, peut-être.
- La guerre commerciale, elle est toujours très forte avec les Etats-Unis.
- Je dirais que Trump, il a signé un armistice avec le reste du monde.
- Il n'a pas signé la paix, il a signé un armistice.
- Parce qu'attention, la bête blessée peut donner des ruades qu'on n'avait pas prévues.
- Donc, avec la Chine, c'est assez terrifiant.
- Je rappelle qu'avec la Chine, c'est le plus gros déficit commercial américain, suivant les années, entre 300 et 500 milliards de dollars.
- Mais vous avez raison, Jean-Jacques, au-delà de cette guerre commerciale, il y a la question de Taïwan.
- Je rappelle que la Chine veut mettre la main sur Taïwan, que les Américains ont toujours dit, «...
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