Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h27, Éric Revelle.
- Alors Éric, le gouvernement organise une conférence sur les finances publiques.
- Ça commence à 8h30.
- Je voulais avoir plusieurs invités d'ailleurs, mais qui m'ont décommandé en me disant non.
- Conférence autour de François Bayrou.
- Qu'est-ce qu'il cherche ? 40 milliards d'euros pour 2026 ? Oui, alors la porte-parole a dit jusqu'à 50 milliards.
- Jusqu'à 50, voilà.
- Alors vous auriez pu peut-être, parce qu'il était libre, inviter David Lysnard, le patron de l'AMF.
- Mais je l'ai fait la semaine dernière.
- Voilà, l'Association des maires de France, puisque eux, ils n'y vont pas à la réunion.
- Ils n'y vont pas parce qu'ils savent qu'ils vont se faire tondre, que les collectivités locales risquent d'être le dindon de la farce de l'équation budgétaire.
- C'est-à-dire qu'on risque de demander aux mairies de l'argent supplémentaire.
- Et c'est sérieux, parce que les mairies qui se font ponctionner par l'État, c'est moins d'investissement pour les infrastructures locales.
- Et donc, c'est notre quotidien qui en pâtit.
- Mais est-ce qu'il y a un peu de gabegie, quand même, dans les collectivités locales ? Peut-être pas les mairies, mais les régions, les départements...
- Ce qui est vrai, c'est que le découpage, vous vous en souvenez, mis en place par François Hollande, des grandes régions françaises, c'est pas traduit par une décrue de la fonction publique territoriale.
- Au contraire, ils ont embauché davantage.
- Il y a une strade de trop.
- Ah ben, il y a plein de strades de trop, les communautés de communes, tout ça, on peut en parler.
- Mais en tout cas, les collectivités locales, elles ne veulent pas se faire ponctionner, donc elles ne vont pas à cette conférence.
- Bon, elles ne vont pas.
- Et le ministre de l'économie, Éric Lombard, s'est engagé à ne pas augmenter les impôts des classes moyennes.
- Oui, alors, moi, je me méfie de ce que dit Éric Lombard, le ministre des Finances, je vais vous dire franchement, parce que vous vous souvenez de ce qu'il avait dit sur l'impôt des salariés les plus aisés, ceux qui gagnent quand même 250 000 euros par an, ça fait 20 000 euros par an.
- 250 000 euros pour un célibataire, sans enfant.
- 500 000 euros pour un couple sans enfant.
- Mais si vous voulez, moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas tellement de savoir s'il faut ponctionner ou pas plus les salariés riches.
- Moi, ce qui m'intéresse, c'est la promesse qu'avait faite Éric Lombard que cet impôt ne serait pas pérenne.
- Vous vous en souvenez ? Il avait dit non, mais c'est juste pour un an.
- Et là, en fait, hier, il a dit, ben non, non, vous allez continuer à payer.
- Donc, vous me dites que Lombard ne va pas augmenter les impôts des classes moyennes.
- Je suis dubitatif, mon cher Jean-Jacques, je suis dubitatif, puisque là, déjà, il est revenu sur une des promesses qu'il avait faites.
- Oui, mais ce ne sont pas des classes moyennes, là.
- Oui, très bien, mais il est revenu sur une des promesses qu'il avait faites.
- Vous méfiez, moi aussi, je me méfie.
- Est-ce un budget d'austérité que nous prépare le gouvernement de François Bayrou pour 2026 ? Deux choses d'une.
- Ou bien il serait capable, ce gouvernement, de réduire le train de vie de l'État et donc de taper dans ses propres dépenses, dépenses de l'État et dépenses publiques qui nous concernent aussi.
- Il n'y a pas que les dépenses de l'État.
- Je parle du train de vie de l'État en général.
- Ou bien il serait capable de sabrer dans les dépenses.
- Il ne pourra pas augmenter les recettes, parce que la croissance décline, Jean-Jacques.
- Les recettes, elles sont liées à la croissance.
- Bon, alors, est-ce qu'il va augmenter les impôts ? Et quels impôts ? Je vous rappelle quand même que sont dans le collimateur les retraités, les collectivités locales, je l'ai dit.
- Dans le collimateur aussi, on l'a entendu dire, dans la bouche de François Bayrou, les fameuses agences.
- On a aussi entendu dire, par la Cour des comptes, qu'il y avait trop d'effectifs bureaucratiques dans la santé.
- Oui.
- Le dernier rapport dit qu'il y a quand même 4,5 milliards...
Transcription générée par IA