Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle est avec nous, bonjour mon cher Éric.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Bon, alors l'État, on l'a bien compris, parce que ça, on nous le répète sans cesse, cherche 40, 50 milliards pour boucler son budget de 2026.
- Bien, hier, le constat a été fait par François Bayrou, qui ne nous a rien annoncé.
- Il attend le 14 juillet, c'est une tactique, c'est de la tactique ça.
- Oui, oui, bien sûr, c'est de la tactique, je pense qu'il essaie de gagner du temps.
- Oui, pour ne pas être censuré.
- Tant qu'on ne connaît pas quelle coupe budgétaire il pourrait annoncer, son gouvernement survit.
- Ben voilà.
- Donc c'est quand même très particulier.
- Alors, si vous voulez, chacun y va un peu de son commentaire.
- Vous avez vu le patron du MEDEF, Patrick Martin, qui dit, il faut dérembourser certaines prestations.
- Alors, lui, il explique que les gens qui n'ont pas voulu être vaccinés, par exemple, et qui tomberaient malade.
- C'est-à-dire que les malades coûtent très cher à la société, ensuite pour les traiter.
- Mais c'est absolument incroyable.
- C'est-à-dire que chacun tente de trouver une petite solution dans son coin.
- S'attaquer aux dépenses de santé en France, c'est presque un tabou.
- Vous vous souvenez, certains, on en parlait hier, disaient, il faut par exemple, moins rembourser les affections de longue durée.
- Il faut moins rembourser le transport des malades.
- Mais pardonnez-moi, si le patron du MEDEF, Patrick Martin, veut s'attaquer aux dépenses de santé, tiens, il pourrait peut-être donner des pistes pour économiser la bureaucratie, parfois, qui s'empile dans ce secteur de la santé.
- Je trouve ça absolument incroyable.
- C'est un peu la foire au jambon.
- C'est l'économie agricole.
- Chaque expert y va de son petit mot.
- Vous avez raison, Éric.
- Je vois des propositions qui florissent de tous les côtés.
- Mais vraiment, de l'extrême droite à l'extrême gauche.
- On voit tout le monde avoir des solutions pour réduire le déficit du pays, pour faire des économies.
- Bayrou lui dit que notre pays ne produit pas assez, qu'il faut travailler plus.
- Oui, il faut travailler plus.
- Alors, sur le sujet, il n'a pas tort, le Premier ministre.
- C'est un débat qui est vieux, comme les 35 heures mises en place dans notre pays.
- C'est aussi pourquoi est-ce qu'on travaille moins que dans les autres pays européens ou développés.
- Parce qu'on a ce qu'on appelle un taux d'emploi qui est plus faible.
- Les jeunes rentrent plus tard en France sur le marché du travail.
- Et les seniors sont virés plus tôt.
- Donc, du coup, en moyenne, on a un taux d'emploi qui s'effondre.
- Et donc, on a un taux d'emploi qui s'effondre.
- On a une durée du travail qui n'est pas à la hauteur.
- Mais parmi la foire aux jambons, Jean-Jacques, et je tiendrai là-dessus, des propositions qui sont faites depuis que François Bayrou s'est dit dans une situation pour le pays catastrophique.
- Il y a la Cour des Comptes, je ne sais pas si vous avez vu.
- La Cour des Comptes qui propose de moduler les remboursements de santé en fonction des revenus des assurés.
- Mais je ne sais pas si vous voyez.
- Mais ça ne verra jamais le jour, ça ! C'est dénouement, pourquoi ? Parce que la Constitution...
- Oui.
- La Constitution, l'article 1 de la Constitution française, il dit que tous les citoyens de ce pays sont égaux en droits et en devoirs, quelle que soit leur race, leur religion, leur sexe, et quelle que soit n'importe quelle autre caractéristique.
- Bah, le niveau de revenu, c'est une caractéristique.
- Je ne vois pas comment la Constitution française pourrait permettre qu'on rembourse les soins de santé dans ce pays en fonction du niveau de votre revenu.
- Bon, vous voyez, cette foire aux jambons devient absolument délirante.
- Oui.
- En même temps, peut-être que Beyrouth sonne la fin de la récréation.
- Oui, oui, oui, mais ça, c'est une idée de la Cour des comptes, mais...
- Bon, enfin, il va bien falloir trouver des solutions pour réduire la dépense publique.
- Trop de dépenses publiques, ça, c'est la réalité qui a la solution.
- Vous avez des solutions ? Peut-être que je m'adresse à nos...
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