Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle est là, bonjour Éric.
- Oui, bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Si nous parlions des finances du Vatican, parce qu'on parle beaucoup du pape, le pape pasteur, le pape...
- Mais non, moi ce qui m'intéresse c'est les finances du Vatican, parce que François laisse les finances dans une situation très complexe.
- Il s'est attaqué au problème, il a essayé de trouver des solutions, parce que, dites-moi, le Vatican n'est pas en faillite, mais pas loin.
- Eh bien oui, d'ailleurs l'évêque de Carcassonne, il y a quelques minutes, à votre micro, en parlait, il a esquissé le sujet.
- Et c'est vrai que François avait ce chantier financier en tête.
- Je vais essayer de vous donner quelques chiffres, vous allez voir, c'est le plus petit état du monde, le Vatican, mais sa situation financière est bien difficile.
- C'est 50 à 70 millions de déficit annuel.
- Ça représente 7% de son budget global quand même, c'est-à-dire beaucoup plus que nous par exemple.
- Le budget du Vatican, c'est un milliard d'oeufs, si vous voulez, qui se répartissent entre frais de structure et frais de personnel pour un milliard.
- Côté recettes, je regardais, c'est à peu près 800 millions de recettes qui vont des donations, qui vont de recettes de patrimoine immobilier, locatifs, 85 millions.
- Il y a des recettes, mais il y a un énorme problème, c'est que le déficit se creuse.
- Et puis l'autre souci qui est un combat, qui chagrinait douloureusement François, c'est le sujet des retraites, Jean-Jacques.
- Parce qu'il y a 5000 personnes au Vatican qui sont à la retraite.
- Et il y a un fonds de pension qui normalement paye les retraites, tous les mois de ces 5000 personnes du Vatican à la retraite.
- Mais là aussi, il y a des centaines de millions d'euros de déficit.
- Il avait mis un grand coup de balai, François, en disant « virez-moi tous ces gens qui ne savent pas gérer les retraites du Vatican ».
- Bon, il n'a pas trouvé pour l'instant, évidemment.
- Oui, quelle solution, Éric ? Alors, il y en avait deux possibles.
- J'ai lu un très bon papier dans le Figaro sur le sujet.
- Un, il faut quand même savoir que le Vatican a un patrimoine immobilier évalué entre 3 et 4 milliards d'euros quand même.
- Alors, vendre du patrimoine immobilier, ça paraît compliqué pour l'Église catholique.
- Et puis, il y a autre chose qu'avait imaginé François de son vivant, c'est faire appel aux dons.
- Il y a 1,4 milliard de fidèles autour...
- Enfin, oui, 1,4 milliard de fidèles.
- Donc, faire appel aux dons, c'était une des idées que François voulait mettre en place.
- Forme de dotation, quoi, en quelque sorte.
- Cette question financière est déterminante.
- Déterminante, c'est un dossier prioritaire pour le futur pape.
- Voilà, c'est ça.
- Je pense qu'il y a un vrai sujet, mais il faut savoir que la curie romaine qui va se réunir en conclave, pourrait dire le prochain pape, est très divisée sur le sujet.
- Vous avez des courants politiques contraires qui s'affrontent, même sur la question financière du Vatican.
- Bon, François est parti sans avoir trouvé la solution financière, sans avoir résolu l'équation budgétaire du Vatican.
- Mais vous avez raison, Jean-Jacques, au-delà de tout ce qu'a mis en place le pape François, son successeur devra, avec urgence, s'atteler à quelque chose dont on ne parle jamais parce que c'est relativement opaque au Vatican, c'est la question budgétaire et la question financière.
- Merci beaucoup, Éric Reuvel.
- Merci.
- Toutes ces précisions, c'est très intéressant.
- Nous allons recevoir Frédéric Mounier, qui est journaliste à 7h40, ancien correspondant de La Croix, le journal La Croix, au Vatican, auteur de la biographie Le pape François, une vie, aux éditions presse du Châtelet.
- Voilà un homme, Frédéric Mounier, qui connaissait parfaitement le pape François, sa vie, son œuvre, ses réformes.
- Était-il un vrai réformiste ou pas ? Est-ce qu'il est allé au bout ? Enfin, nous allons parler de tout cela.
- Vous allez apprendre plein de choses.
- Et puis la succession, bien sûr, on va beaucoup en parler.
- Mais en attendant, nous jouons.
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