Retranscription des premières minutes du podcast :
- Jusqu'à 9h, le Grand Matin Sud Radio, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec Éric Revelle, qui est là. Éric, ça va, Éric ? Oui, super.
- Alors nous attendons cet après-midi le discours de politique générale de Michel Barnier.
- 15h à l'Assemblée nationale. C'est la grande rentrée, d'ailleurs, à l'Assemblée nationale.
- Et nous allons en savoir plus sur la manière dont Michel Barnier va s'y prendre pour faire face à la crise financière que nous vivons.
- Il se murmure qu'il pourrait lancer un grand emprunt national.
- Alors c'est un vieux, vieux serpent de mer.
- Bon, je ne dis pas du tout que c'est le sujet, mais on ne parle que d'augmentation des impôts.
- Vous l'avez noté. On ne parle que éventuellement de réduction des dépenses publiques.
- Vous l'avez noté. Alors il y a des gens, ils ne sont pas nombreux, qui disent « Mais on a déjà connu des situations budgétaires difficiles.
- Et pourquoi ne pas lancer un emprunt national ? » Ça a plusieurs vertus. D'abord, l'augmentation des impôts, ça rend les Français en colère.
- On en a marre. On en a marre de voir les impôts augmenter.
- Et puis un emprunt, ça unifie au contraire les Français.
- Autour d'une cause solidaire. Aider, aider, aider la nation.
- Alors, un emprunt lancé, pourquoi pas ? Bon, il faudrait qu'il ait un rendement supérieur au taux du livret A de 3%.
- Ça obligerait aussi les Français qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup épargné depuis la crise Covid.
- Parce que...
- Il y a un emprunt.
- Ce qui est extraordinaire, c'est que ce pays est en crise financière et que parallèlement, il y a une épargne considérable en France.
- Voilà. Donc tous les gouvernements ont essayé d'obliger les Français à désépargner pour qu'ils investissent.
- Voilà. Donc un emprunt national, ça pourrait avoir cette vertu.
- Je vous rappelle quand même qu'il y a beaucoup d'argent sur le livret A.
- Mais il y a... C'est un record absolu.
- Il y a, sur l'assurance-vie des Français, 1923 milliards de gros.
- Trop bien ! 1923 milliards d'euros.
- Qui dorment, en quelque sorte.
- Qui dorment. Alors ça rapporte...
- Qui dorment. Ça rapporte, oui.
- Ça permet de transmettre de l'argent à sa descendance, à ses enfants.
- Oui.
- Et en fait, quand vous regardez, en 1983, vous savez, quand François Mitterrand décide d'un virage de la politique économique...
- Je me souviens.
- Parce que le franc fuit à l'étranger, parce qu'on est en contrôle d'échange, il y a un emprunt qui est lancé.
- Justement, qui est l'emprunt Moroy.
- Alors il rapportera 14 milliards de francs.
- Bon, c'était une bouffée d'oxygène à l'époque, 14 milliards de francs.
- Ce qui était très marrant, c'est que cet emprunt était obligatoire.
- Si vous payez l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur la fortune, vous étiez obligés de souscrire à cet emprunt.
- 7 millions de Français ont, de manière forcée, souscrit à l'emprunt Moroy en 1983.
- Ça leur a rapporté, ces Français ? Le rendement était incroyable. Mais vous allez voir, la douille va être glacée.
- Le...
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