Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h25, Éric Revelle, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Atos, si l'on reparlait d'Atos ce matin.
- Atos, rappelez-nous, le groupe Atos était l'un des fleurons français de l'informatique.
- Absolument, moi je dirais Atos mousquetaire de l'informatique.
- Mousquetaire de l'informatique, vendu par morceaux pour éponger une dette importante.
- Oui exactement, donc c'est un groupe qui a connu beaucoup de difficultés, mais qui est un fleuron technologique français.
- Atos a été dirigé il y a quelques années par Thierry Breton.
- Je ne lis pas les deux, mais je vous le rappelle quand même.
- Bon, ils ont été plombés par une dette de 3 milliards d'euros, donc ils vendent par appartement des actifs, comme on dit.
- Ils vendent des actifs pour essayer de se désendetter.
- Mais parmi ces actifs, Jean-Jacques, il y a des pépites françaises de technologies très pointues, et, je vais essayer de vous le démontrer, d'intérêt national.
- D'intérêt national, nucléaire, souveraineté de notre défenseur.
- Défense nationale.
- Alors, coup de théâtre hier, Atos et son nucléaire, en discussion avec l'État.
- Oui, coup de théâtre, coup de théâtre.
- Et bonne nouvelle là ! Oui, bien sûr, l'État français a fait connaître son intérêt pour une partie de l'activité d'Atos, qu'on appelle les supercalculateurs de la dissuasion nucléaire française.
- Vous imaginez que l'État s'y intéresse pour 625 millions d'euros, parce qu'il s'agit de notre dissuasion nucléaire, évidemment qui doit rester française.
- Je ne vous rappelle pas le contexte politique, géopolitique en Europe, qui nous rappelle tous les jours l'importance de la dissuasion nucléaire.
- En revanche, d'autres secteurs stratégiques et militaires risquent, pourraient, attention, c'est pas fait, pourraient être vendus à l'étranger.
- Vendus à l'étranger ? Absolument, parce qu'il va y avoir une vente aux enchères d'autres activités du groupe Atos.
- Et parmi les morceaux qui vont être vendus aux enchères d'Atos, il y a notamment les systèmes de commandement de nos forces armées.
- Je ne sais pas si vous le savez.
- Oui.
- Vous m'imaginez, notamment la communication pour l'avion de chasse Rafale, notre avion de chasse.
- Donc vous imaginez la mise aux enchères de toutes ces activités liées à la cybersécurité.
- Si ce sont des acteurs privés, même supervision de l'État, il y a un vrai sujet.
- Je vous rappelle, je vous rappelle que Alstom, vous vous souvenez ? Les turbines qui équipaient les sous-marins nucléaires français d'Alstom avaient été vendues aux Américains.
- Donc, vendre ces activités, ces activités d'Atos aux enchères, évidemment, ça a un intérêt stratégique, militaire, national.
- Alors, il y a quand même deux entreprises françaises, là, qui sont sur les bancs.
- On ne connaît rien de la négociation.
- Mais vous avez le groupe Thalès et le groupe Dassault qui pourraient s'intéresser à ces enchères.
- Parce que l'enjeu du dépeçage du groupe Atos, Jean-Jacques, pour finir, ce n'est pas seulement un enjeu financier pour ce groupe endetté, c'est un enjeu de souveraineté nationale.
- Parce qu'en pleine montée des tensions en Europe face à la Russie, en pleine montée...
Transcription générée par IA