Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h25 et si nous reparlions, Éric Revelle, des péages d'autoroute. Bonjour Éric.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Parce que nous savons maintenant que le prix du péage va augmenter, la hausse sera-t-elle plus forte ou moins forte que l'inflation ? Alors elle sera moins forte. Elle est prévue d'un peu moins de 1% en 2025, la hausse des péages.
- C'est moins que d'habitude ça.
- C'est beaucoup moins que d'habitude. C'était 3% en 2024, l'augmentation des péages de nos autoroutes.
- Et c'était presque 5% en 2023.
- Et bon, il y avait beaucoup plus d'inflation.
- Donc cette année, ça augmente beaucoup plus faiblement, même si ça impacte le pouvoir d'achat quand même des automobilistes.
- Bon, mais ça reste quand même dans les purs.
- Alors pourquoi et comment est calculée la hausse des péages des autoroutes en France ? Alors il y a deux éléments qui comptent. L'inflation, je viens de vous en parler évidemment.
- Ils achètent aussi des matières premières, les concessionnaires. Donc il y a l'inflation.
- Puis le deuxième élément qui explique la hausse des péages tous les ans, c'est les plans d'investissement que doivent réaliser les groupes concessionnaires d'autoroutes.
- Je rappelle quand même qu'il y a 9000 kilomètres d'autoroutes concédées en France.
- 9000 kilomètres, c'est beaucoup.
- Donc l'autorité de régulation des transports estime à 10 milliards d'euros les investissements qui devront être réalisés sur les infrastructures autoroutières, en France.
- Puis j'ajoute des investissements sur plusieurs années.
- On va en reparler d'ici la fin des concessions.
- Mais je vous rappelle aussi que les concessionnaires d'autoroutes, par exemple, mettent en place des grands programmes d'investissement de panneaux photovoltaïques le long des autoroutes pour faire une énergie alternative.
- Là, je vous passe les détails. L'association qui protège la mésange, évidemment, ne veut pas de photovoltaïque à l'endroit où il y a des mésanges.
- Donc tous ces investissements-là, évidemment, ils rentrent dans le calcul de la hausse des péages.
- 10 milliards. Le gouvernement demande 10 milliards d'investissements.
- L'autorité de régulation des transports.
- Plutôt l'autorité de régulation des transports.
- 10 milliards à des concessionnaires qui vont voir, en 2031, la fin de leurs concessions.
- Alors, est-ce qu'ils vont engager 10 milliards de travaux ? Alors, c'est une bonne question. Bon, il y a quand même une obligation.
- La fin des concessions, c'est entre 2031 et 2036.
- Voilà, 2031-2036.
- Pour les trois groupes qui gèrent tout ça en France, c'est Vinci, Eiffage et Albertis.
- Alors, le problème, c'est qu'on leur demande de mettre en bon état les infrastructures autoroutières.
- C'est quoi le bon état ? Ce n'est pas si évident que ça à définir juridiquement.
- Alors, sur comment vont évoluer les choses après 2031-2036, il y a un rapport sénatariole tout à fait intéressant.
- Le Sénat bosse beaucoup.
- Il est l'œuvre du sénateur de l'heure Hervé Moret.
- Je le cite. Hervé Moret, il dit, évidemment, on ne va pas supprimer les péages d'autoroutes en France.
- Ça sert à mettre bien les infrastructures.
- Mais il...
Transcription générée par IA