Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Éric, je recevrai Prisca Thévenot tout à l'heure, 8h30, 9h, on parle beaucoup évidemment de Mayotte.
- Vous connaissez cette région de l'océan Indien, mais vous avez vécu à Madagascar.
- Oui absolument, il y a souvent des cyclones dans le nord de l'île d'Ivo Suarez, mais c'est vrai qu'on en parle beaucoup moins, peut-être parce que ce n'est pas français, mais toute cette région, l'océan Indien, Réunion, Comores, Maurice, il y a souvent des cyclones dans cette période, mais celui-là il est gigantesque.
- Bien, Éric, si nous parlions d'un autre cyclone qui pourrait ravager la France, enfin pour l'instant ça va, mais attention, il s'agit des problèmes financiers et budgétaires de la France.
- Pourquoi ? Eh bien, il y a des indices, mauvais indices là, baisse de la note de la France, c'est Moody's, c'est Moody's ? Oui, c'est Moody's.
- C'est Moody's qui a baissé la note de la France vendredi, quelles conséquences ? Nous allons emprunter plus cher ? Alors oui, à la surprise générale, d'abord il faudra guetter l'ouverture de la Bourse de Paris ce matin, Jean-Jacques, l'ouverture de la Bourse de Paris qui ouvre à 9h, pourquoi est-ce qu'il faut la surveiller ? Parce que normalement à cette période, il y a ce que les boursiers appellent un rallye, le rallye de Noël, c'est-à-dire que normalement les indices augmentent beaucoup, les gérants de portefeuille refont, si vous voulez, leur portefeuille en fin d'année.
- D'autant plus que la Bourse de Paris est très en retard, elle a perdu près de 2% sur l'année, là où la Bourse allemande a gagné 22%, 22%.
- Mais vous l'avez dit, avec cette dégradation surprise de la note française par l'agence Moody's, même si notre signature demeure à un bon niveau, cette dégradation risque d'avoir des incidences dans les jours qui viennent sur la Bourse de Paris.
- Évidemment, ce serait un signal d'alarme supplémentaire pour Beyrou et pour son budget.
- Il a parlé d'Himalaya, on l'a entendu tout à l'heure.
- Il a parlé aussi de gravité de notre situation financière.
- Avec un déficit public qui va atteindre les 180 milliards d'euros.
- Donc il faut guetter aussi ce qui va se passer sur les marchés financiers, notamment la Bourse de Paris.
- Alors, les marchés financiers, le taux d'emprunt, j'en parlais.
- Oui, bien sûr.
- Alors, le taux d'emprunt, vous avez raison, c'est aussi quelque chose d'important.
- Il n'y a pas eu de répit.
- Parce que vendredi, juste après la nomination de François Beyrou, je regardais à Matignon, le taux de la France d'emprunt est repassé au-dessus des 3%.
- Au-dessus des 3%.
- Et ce qu'il faut regarder, c'est l'écart avec l'Allemagne.
- Eh bien, cet écart ne cesse de se creuser.
- Ça veut dire que l'Allemagne, qui est pourtant en grande difficulté économique, est plus crédible que nous sur les marchés financiers.
- Et quelles conséquences concrètes ça va avoir, Jean-Jacques, si ça se poursuit, cet envolé des taux français ?...
Transcription générée par IA