Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, donc rebonjour Éric.
- Éric, on parle beaucoup du budget, c'est vrai que dans les semaines qui viennent, mais on va aussi parler de la réforme des retraites.
- Parce que c'est le point aujourd'hui, le point qui bloque entre la gauche et le gouvernement Bayrou.
- Alors, ça bouge du côté de la réforme des retraites.
- La ministre du Travail est prête à remettre sur la table cette réforme si controversée, sans tabou, mais sans conditions préalables.
- Ça veut dire quoi ? Voilà, vous avez raison, ce sont les deux mots-clés de la déclaration ce week-end d'Astrid Panotion-Bouvet.
- C'est le nom de la ministre du Travail.
- Sans tabou, ça veut dire qu'elle est prête à discuter, par exemple, des carrières pénibles, des carrières des femmes, mais sans conditions préalables.
- Ça veut dire qu'elle ne le veut pas, en tout cas le Premier ministre, qu'on impose l'abrogation de la réforme des retraites, qui serait une condition préalable à toute discussion.
- Donc ça veut dire que la ministre, qui parle évidemment pour François Bayrou, la ministre dit...
- On est prêts à discuter de tout, mais évidemment pas de l'abrogation.
- On est prêts à discuter des carrières pénibles, des carrières des femmes, des conditions des seniors dans l'entreprise.
- Tout ça, ça peut être mis sur la table.
- Mais c'est bien, dans le cadre d'une grande conférence sociale, par exemple.
- Alors, la conférence sociale ou de financement pour l'avenir des retraites, c'est ce que veut le Parti Socialiste, qui ne parle plus d'abrogation, lui.
- Qui ne parle plus d'abrogation, et ce qui pourrait permettre au Parti Socialiste de ne pas voter contre le gouvernement pour le budget, dans le cadre budgétaire.
- Ça peut être du donnant-donnant.
- C'est du donnant-donnant.
- On a une idée des enjeux budgétaires si la réforme était purement et simplement abrogée, annulée ? Oui, on a une idée.
- Alors, les chiffres que je vais vous donner, ils ont été donnés par Astrid Panossian-Bouvet, la ministre du Travail.
- Mais j'ai vérifié, globalement, c'est tout à fait juste.
- Si on abrogeait la réforme des retraites, vous savez, ça veut dire 2023, qui a mis tellement de monde dans la rue, eh bien, il y aurait un déficit du régime par répartition de nos retraites de 4 milliards.
- 4 milliards en 2025.
- Jusqu'à 15 milliards de déficit, si on restait sur les anciennes règles, en 2030.
- Je vous rappelle qu'on est plus qu'à un milliard près, puisque le déficit budgétaire français pour 2025, il est déjà de 180 milliards.
- Donc, abrogation des retraites, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'on creuserait un peu plus le déficit du système par répartition.
- Oui, ça pèse les retraites, ça pèse.
- Pour savoir ce qui va changer, il faudra attendre le discours de politique générale de François Bayrou.
- Voilà, c'est le 14 janvier prochain, donc pas mardi demain, mais mardi prochain.
- Mardi dans une semaine.
- Il faudra attendre les déclarations de politique générale du Premier...
Transcription générée par IA