Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Ça nous concerne tous, l'anonymat sur les réseaux sociaux.
- Gérald Darmanin a relancé le débat.
- Nous sommes avec Véronique Reissoul, qui est présidente de Backbone Consulting, spécialiste des réseaux sociaux, auteur de l'ultime pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux, aux éditions du Cerf.
- Véronique Reissoul, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, Gérald Darmanin relance le débat.
- Le débat, il y a un député, Paul Midi, député Renaissance, qui plaide pour que chaque citoyen français ait une identité numérique propre.
- Ça permettrait aux enquêteurs, en cas d'infraction, de remonter jusqu'à l'auteur.
- Ça permettrait de vérifier l'identité de la personne lorsqu'elle crée un compte sur TikTok, Instagram, Facebook ou X.
- Les utilisateurs pourraient garder leur pseudonyme, mais ils sauraient qu'en cas d'infraction, il suffirait d'un clic pour qu'il soit retrouvé.
- Qu'en pensez-vous ? Écoutez, c'est toujours une bonne idée.
- D'abord parce que le pseudonyme, plutôt que l'anonymat, c'est quelque chose qui fonctionne bien et qui est plutôt attendu dans la population française.
- Mais en soi, ça ne résout pas le problème de fond, qui est un problème de moyens humains, de moyens humains dans la police et dans la justice, parce qu'en fait, aujourd'hui, on a une possibilité quand même de vous retrouver si vous commettez des délits.
- Et donc, par votre adresse IP, pour vous retrouver.
- Et les plateformes sont plutôt ouvertes et sont généralement plutôt prêtes à...
- Voilà.
- Sauf que les délits de justice sont trop longs, c'est ce que vous voulez dire.
- C'est ça, c'est ça.
- Donc en fait, le vrai sujet, la loi proposée par le député Paul Millier est une bonne loi.
- Elle est intéressante parce qu'elle laisse quand même cet anonymat.
- Mais surtout, là où elle est intéressante, c'est qu'elle sensibilise l'ensemble des internautes sur, en fait, il y a des risques qui sont en route, en couru, et qu'on peut vous retrouver facilement.
- Donc plus on va médiatiser des informations autour de non, vous n'êtes pas protégé, oui, on peut vous retrouver, et oui, on peut vous retrouver facilement, plus ça fera baisser la réalité des risques pour lesquels aujourd'hui cette mesure est nécessaire, comme le cyberharcèlement.
- Est-ce que, Véronique Reissout, est-ce qu'aujourd'hui, en cas d'infraction, on peut ne pas être retrouvé ? On peut se cacher ? On peut se cacher sur les réseaux sociaux, c'est plus compliqué que ça donne à l'air.
- On peut vous retrouver.
- Les seuls moments où, effectivement, on a un petit peu de mal à retrouver, c'est quand on a ce qu'on appelle des groupements un peu organisés, mais qui sont des groupements vraiment avec une vocation malveillante.
- Mais on va dire que quelqu'un qui cyberharcèle plutôt dans une logique de meute, pour faire comme les autres, surtout sur les jeunes, il n'est pas dans cette logique-là.
- Il n'est pas dans cette logique-là.
- Il n'est pas dans cette logique de protection.
- Et lui, c'est très facile de le retrouver.
- C'est très facile de le retrouver.
- C'est très...
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