Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h25, ça nous concerne, le salon de l'agriculture est ouvert, vous l'avez remarqué, les hommes ou femmes politiques se sont déjà précipités.
- Yves Puget est avec nous, Yves Puget est directeur de la rédaction du magazine Alessa.
- Bonjour.
- Nous allons vous retrouver toute la semaine pour parler agriculture.
- Et oui, ravi d'être avec vous.
- Et ce matin, nous allons parler des prix payés aux producteurs.
- C'est important, Emmanuel Macron était au salon.
- Samedi, il a relancé son idée de mettre des prix planchers pour les matières premières agricoles.
- Ça veut dire quoi ? C'est quoi un prix plancher ? Et oui, c'est la grande surprise.
- On pensait cette idée tomber un petit peu aux oubliettes.
- Un prix plancher, c'est simple à comprendre, c'est un prix minimum.
- Un prix minimum garanti, tout simplement.
- Un prix minimum garanti pour les produits que les cultivateurs, je ne sais pas moi, le producteur de vin, il a un coût de production, il faut lui garantir.
- Il faut lui garantir un prix à la production.
- Voilà exactement, ce qui lui garantit un revenu.
- Donc c'est l'objectif, c'est de lui garantir un revenu.
- Donc ça, on est sur le papier, sur la théorie.
- Oui, parce que...
- Ça paraît très simple et ça paraît évident.
- Mais après, il y a la réalité du terrain.
- D'abord, c'est comment on va calculer ce prix.
- Mais oui, comment ? Alors, c'est compliqué parce que bien évidemment, si vous prenez par exemple sur les...
- On parle souvent de 1000 litres de lait.
- Les 1000 litres, c'est à peu près 500 euros.
- Vous pouvez monter à 550 pour le bio.
- Comment vous allez calculer ce prix ? C'est beaucoup plus compliqué.
- Ça va dépendre de la taille, bien évidemment, de l'exploitation.
- Ça va dépendre de la localisation de l'exploitation.
- En Bretagne ou dans les Alpes, ce n'est pas le même prix.
- Et ça va également, bien évidemment, de savoir si c'est du bio, du lait de montagne ou du lait de plaine.
- Et après, il faut intégrer les coûts de production, par exemple, notamment le salaire des exploitants.
- Donc c'est compliqué à établir.
- Mais alors, on part d'un prix plancher qu'on fixe.
- Mais ensuite, encore faut-il que tout le monde accepte.
- Cela dit, si à la production, le prix est imposé, tout le monde devra s'adapter.
- Oui, et il y a quand même un risque.
- Ce n'est pas aussi simple.
- C'est une arme à double tranchant.
- Le premier risque, c'est de pousser des industriels et des distributeurs à dire « Je suis désolé, les Français veulent des prix bas.
- Je vais aller chercher ailleurs, peut-être en Allemagne, peut-être en Pologne, du lait moins cher. » Donc ça peut favoriser, tout simplement, les importations.
- Le deuxième risque, c'est très bien le prix plancher, mais vous risquez d'abaisser tout simplement le plafond.
- C'est-à-dire, si vous imposez un prix plancher, tout le monde va se dire « C'est à ce prix-là que je...
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