Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, ça va mieux en le disant, Jean Dorido.
- Bonjour Jean, bonjour Jean-Marie, bonjour à tous.
- Docteur en psychologie et fondateur du site hypnoseparis.com.
- Jean, cette semaine on traverse l'Atlantique, ça a été beaucoup suivi en France.
- Le débat entre Donald Trump et Kamala Harris pour la présidentielle américaine a été l'occasion d'un nouvel accrochage et d'une nouvelle sortie de l'ancien président américain Donald Trump.
- On l'écoute.
- Les migrants mangent les chiens, ils mangent les chats, ils mangent les animaux de compagnie des Américains qui vivent sur place.
- Alors il se trouve mon cher Jean que cette information est en fait une fake news qui a déjà été démontrée plusieurs fois.
- C'est une fake news avérée, il se l'est vu reprocher.
- Malgré tout il continue et certains de ses partisans le soutiennent dans ce genre d'affirmations hasardeuses.
- Ça nous amène à la question aux psychologues que vous êtes mon cher Jean.
- Pourquoi certaines personnes, quels que soient leurs bords politiques, ont besoin de croire des choses qui sont factuellement et de manière évidente fausses ? Alors c'est une très bonne question que vous posez Jean-Marie comme toujours.
- En réalité il y a au moins trois raisons psychologiques majeures pour expliquer ce phénomène.
- Le premier facteur si vous voulez c'est ce qu'on appelle les biais cognitifs.
- Vous savez que notre cerveau...
- fait des tris mécaniques dans la réalité.
- Par conséquent la réalité que nous percevons n'a rien à voir avec le réel en tant que tel.
- Et parmi ces biais cognitifs il y a en tête de liste si j'ose dire le biais de confirmation.
- Le cerveau est entraîné instinctivement à valider les informations auxquelles il croit déjà.
- C'est une machine à avoir raison.
- Des chercheurs ont même observé qu'à chaque fois qu'une information vient confirmer ce que vous croyez, il y a déjà une petite décharge de dopamine dans le cerveau.
- La fameuse hormone du plaisir.
- C'est vraiment incroyable.
- Et en plus si vous voulez il y a une espèce d'invisibilité sur tout ce qui vient contredire ce que vous croyez.
- Vous n'imprimez pas les informations contradictoires.
- D'autres chercheurs ont même observé que lorsque vous proposez de l'argent à des individus pour simplement lire des opinions contraires aux leurs, ils préfèrent renoncer à l'argent et garder leurs opinions.
- Donc le biais de confirmation, j'aime pas les migrants, j'ai envie de croire qu'ils mangent des chats et des chiens.
- Ça c'est pour la première raison. Autre raison ? Alors la deuxième raison psychologique, Jean-Marie, c'est ce que les psychologues appellent l'influence sociale.
- Les fake news se répandent à travers les réseaux sociaux.
- Et ces réseaux sociaux, eh bien, ils montrent en réalité le succès de la fake news à travers le nombre de likes, à travers le nombre de partages autour d'une même information.
- Et ça crée une espèce d'effet boule de neige.
- Et la personne qui assiste à ça a le sentiment que tout le monde, croit cette fameuse fake news.
- Par conséquent, c'est ce qu'on appelle...
Transcription générée par IA