Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, ça va mieux en le disant, Jean Dorido.
- Bonjour Jean.
- Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous.
- Docteur en psychologie, fondateur de l'application Zenfi et d'hypnoseparis.com.
- Jean, on revient sur un sujet ô combien explosif, la vaccination.
- Figurez-vous que les Français sont pour, mais pas pour eux tiens.
- C'est ce que révèlent à la fois les pratiques et les enquêtes d'opinion.
- Comment on explique psychologiquement un tel paradoxe ? En fait, c'est une réalité, vous faites bien de le rappeler Jean-Marie.
- C'est vrai que la campagne de vaccination contre la grippe, elle ne marche pas très bien cette année.
- Les personnes de plus de 65 ans qui devraient se faire vacciner, elles ne le font pas tellement.
- Les chiffres sont en recul par rapport à l'année dernière, qui était déjà en recul par rapport à l'année d'avant.
- En réalité, c'est étrange parce que quand vous demandez aux Français s'ils sont pour les vaccins, ils vous disent oui.
- Et quand il s'agit de se faire piquer, il n'y a plus personne.
- On est vraiment dans le cas typique du faites ce que je dis, mais surtout ne faites pas ce que je fais.
- Oui, c'est le problème justement. Alors comment on explique ce phénomène ? Alors ce phénomène, il est assez connu en psychologie, notamment en psychologie de la santé.
- Un psychologue américain fameux, Elliot Aronson, avait déjà observé la situation à l'époque de l'épidémie de Sida dans les années 90.
- Les étudiants qu'il interrogeait étaient tous convaincus qu'il était nécessaire de se protéger, de porter le préservatif.
- Et pourtant, dans les faits, il ne le faisait pas.
- Les psychologues expliquent ça par le terme d'optimisme comparatif.
- Avec des mots simples, c'est le fameux « ça n'arrive qu'aux autres ».
- La personne est sûre que c'est important d'être vigilante, vigilant, mais elle se dit que pour elle, finalement, non, ça ne la concerne pas.
- C'est comme ce qui commence à fumer aujourd'hui alors que tout le monde sait qu'à terme, ça peut apporter le cancer notamment.
- Exactement.
- Voilà. Alors Jean, ça c'est le schéma général, mais est-ce qu'il y a quelque chose de particulier avec les vaccins ? J'ai envie de dire oui.
- Oui, alors oui, oui. Avec les vaccins, il y a quelque chose.
- Un tout à fait particulier, c'est vrai. Il y a d'abord une inégalité des vaccins dans l'opinion publique.
- Certains provoquent plus de réticences que d'autres.
- Et parmi les freins à la vaccination, il y a bien sûr la question de l'efficacité proprement dite du vaccin qui se pose.
- Et typiquement, en ce qui concerne la grippe, cette efficacité, elle varie d'une année sur l'autre de 30 à 70 %.
- Donc évidemment, ça n'aide pas le grand public.
- Il faut faire une pleine confiance parce que le cerveau, si vous voulez, il fonctionne très, très facilement.
- Il est très à l'aise avec le binaire.
- Ça marche ou ça ne marche pas ? Quand vous commencez à dire, écoutez, ça marche souvent, là, le cerveau tend...
Transcription générée par IA