Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, ça va mieux en le disant, Jean Dorido.
- Bonjour Jean. Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous.
- Docteur en psychologie, fondateur d'HypnoseParis.com.
- Question ce matin, TikTok est-il dangereux pour notre jeunesse ? C'est bien ce que se demande l'Assemblée Nationale qui lance une commission d'enquête sur les effets psychologiques de ce réseau social d'origine chinoise.
- Alors Jean, pourquoi TikTok est visé en particulier ? Alors d'abord Jean-Marie, l'application est particulièrement populaire auprès d'un jeune public, voire auprès d'un public très jeune.
- Le succès de TikTok est avéré, vous avez plus de 15 millions d'utilisateurs en France chaque mois et parmi ces utilisateurs, de nombreux enfants de 12 ans ou même de moins de 12 ans possèdent un compte TikTok alors même que le réseau social est interdit.
- En théorie.
- En théorie, vous l'avez dit.
- Et la députée à l'origine de cette commission d'enquête parlementaire Madame Laure Miller, elle souhaite précisément qu'une évaluation sérieuse soit faite à la fois sur les risques psychologiques que fait courir cette application à la jeunesse et aussi y voir plus clair précisément quant à la politique interne de l'application en termes précisément de régulation.
- Alors Jean, qu'est-ce qu'on sait justement sur la régulation mise en place par l'application TikTok elle-même ? Eh bien alors ce que l'on sait sur le sujet Jean-Marie, c'est d'abord que l'application elle l'est en elle-même.
- Elle est en elle-même conçue pour accrocher le plus longtemps possible l'attention de l'utilisateur.
- Elle s'inscrit justement dans ce qu'on appelle aujourd'hui l'économie de l'attention.
- Le principe consiste en un flux continu de vidéos très courtes, souvent quelques secondes à peine, qui sont là pour captiver l'attention d'utilisateurs, favoriser une consommation prolongée et répétitive et faire en sorte qu'il soit difficile de s'arrêter parce qu'à chaque nouveau contenu, le cerveau déclenche une petite décharge de dopamine qui est l'hormone du plaisir.
- Elle est au cœur de tout processus d'addiction, l'application par ailleurs.
- Elle est assez mystérieuse à propos de sa mécanique de régulation, mystérieuse également sur les algorithmes qu'elle utilise dans le but précisément d'accrocher ses utilisateurs quitte à systématiquement proposer toujours les mêmes thématiques de vidéos.
- Exactement, mais est-ce qu'il y a des thématiques qui reviennent en particulier ? Alors la commission d'enquête, elle souhaite vraiment mettre à jour des vidéos qui concernent des points tout à fait particuliers.
- Il y a d'abord l'incitation au suicide, l'automutilation et puis aussi l'exposition à des contenus hyper-sexualisés.
- Alors je vous arrête, ça veut dire que ces trois thématiques de vidéos, ça circule beaucoup sur l'application ? Ça circule beaucoup et puis c'est vrai qu'on a… L'incitation au suicide, l'automutilation ? Oui, et on a en France, on a sept familles à la fin de l'année 2024 qui ont assigné TikTok en justice, d'ailleurs vous pouvez typiquement, alors c'est en cours bien sûr l'affaire, vous pouvez typiquement écouter.
- Ce que dit la députée à l'origine de cette commission d'enquête, parce que oui, Jean-Marie, pour être très claire, il y a un soupçon, si vous voulez, d'une application qui, dès lors que vous vous arrêtez un tout petit peu sur une vidéo, va systématiquement vous balancer les mêmes thématiques, écoutez ce que dit Laure Miller chez vos confrères de LCP sur le sujet justement.
- Avec des vidéos qui vous sont proposées, et si vous avez le malheur entre guillemets de passer un petit peu plus de temps sur une vidéo, y compris parce qu'elle vous choque, finalement TikTok vous renvoie ce genre de vidéos, la nature de ces vidéos, de façon extrêmement massive et infinie.
- Et après on tourne en boucle en fait sur le même sujet, il ne faut pas qu'il soit grave.
- En d'autres termes, Jean, en attendant que la responsable de la plateforme s'explique sur tous ces sujets, comment on peut faire pour que les plus jeunes se protègent eux-mêmes d'ailleurs des effets délétères de la dérive de ce genre de contenu ? La solution la plus simple et la plus efficace, c'est évidemment d'interdire purement et simplement à vos enfants de moins de 13 ans cette application, précisément TikTok, pas forcément les autres.
- Vous étiez au bureau ? Vous étiez obéissant à 12 ans ? Rappelons quand même, j'étais un garçon de...
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