À 4 mois de la présidentielle américaine, Joe Biden se retire
À 4 mois de la présidentielle américaine, Joe Biden se retire
Les invités
Tous les matins, à 7h10, Patrick Roger appelle un invité sur un sujet qui fait l’actualité. Retrouvez "C'est à la une" sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"C'est une sage décision finalement qu'a prise Joe Biden hier ?"
Benjamin Glaise : Sud Radio à 8h08, c'est à la Une, nouveau coup de théâtre donc aux Etats-Unis quatre mois avant l'élection présidentielle Joe Biden se retire de la course à la Maison-Blanche il soutient la candidature de Kamala Harris pour la suite sa vice-présidente Jean-Éric Branaa.
Jean-Éric Branaa : Bonjour Benjamin.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin vous êtes maître de conférences Paris 2, Panthéon Assas spécialiste de la politique américaine Jean-Éric Branaa. Déjà c'est une sage décision finalement qu'a prise Joe Biden hier ?
Jean-Éric Branaa : Oui c'est une décision qui est même altruiste puisqu'en réalité il ne pense pas à lui-même et il essaie de penser au collectif tant mieux d'ailleurs parce que ce qui commençait à se développer c'était l'idée qu'il était un vieil homme qui s'attachait au pouvoir et ça commençait à faire vraiment très peur aux démocrates et qu'il voyait arriver une catastrophe électorale hors du commun. D'ailleurs Donald Trump l'avait dit avant hier on va avoir une victoire comme on n'en a jamais eu.
Benjamin Glaise : C'est une décision néanmoins historique le fait pour un président sortant de ne pas se représenter.
Jean-Éric Branaa : Alors de ne pas se représenter, non, c'est déjà arrivé notamment avec Johnson en 1968 mais il l'avait annoncé au mois de mars donc il y avait eu le temps de faire des primaires et de faire une campagne derrière. Aussi tard dans la campagne, oui c'est totalement inédit, c'est effectivement une décision historique.
"La machine Trump est déjà très bien lancée."
Benjamin Glaise : Est-ce que ça veut dire finalement que c'est un peu tard pour se relancer dans cette élection présidentielle pour le camp démocrate ?
Jean-Éric Branaa : Eh bien écoutez c'est la grande question à 10 000 dollars. En réalité avant 1968 ça se faisait toujours comme ça. Le candidat a été choisi à la convention puis ensuite on faisait une campagne éclair qui commençait le premier week-end de septembre, le jour de la fête du travail aux Etats-Unis et qui durait jusqu'au premier mardi après le premier lundi de novembre qui est le jour des élections pour être très précis dans les dates. Cette fois-ci on ne sait pas. On ne sait pas parce que c'est vrai que la machine Trump est déjà très bien lancée, on a vu que cette campagne a très bien fonctionné jusqu'à arriver à une convention où tout le monde est uni derrière lui et seulement là il y a le grain de sable puisque Kamala Harris va apparaître comme la nouveauté de la campagne et d'ailleurs on voit que depuis hier soir on a l'impression que c'est la fête pour les démocrates qui tout d'un coup ont eu un goût à cette campagne alors qu'ils étaient un petit peu en retrait voire dégoûtés et on a eu peur de l'abstention d'ailleurs pour le 5 novembre.
Benjamin Glaise : Quelle est la cote de popularité d'ailleurs de Kamala Harris soutenue donc par Joe Biden ? Est-ce qu'elle est consensuelle ?
Jean-Éric Branaa : Alors c'est une fausse question ça si vous me permettez en étant très aimable mais parce que elle avait la cote de son président donc aux alentours de 40 ans, une cote très basse mais on a vu que depuis que son nom circulait les trois derniers jours elle était passée à 6 sur 10 devant les démocrates qui la verraient bien candidate et on va faire des sondages dans les jours qui viennent, dans trois jours, elle sera à 8 sur 10 voire 8 et demi, 9 sur 10, tout le monde va se réunir autour d'elle. C'est ça la magie de devenir le candidat où tout d'un coup les gens ne vous voient plus de la même façon et puis il n'y aura plus la loyauté haïe vis-à-vis de Joe Biden puisque c'est lui qui s'est retiré. (...)