JO : renfort de la police étrangère, que peut-elle faire sur le territoire français ?
JO : renfort de la police étrangère, que peut-elle faire sur le territoire français ?
Les invités
Tous les matins, à 7h10, Patrick Roger appelle un invité sur un sujet qui fait l’actualité. Retrouvez "C'est à la une" sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"1800 policiers étrangers pour les JO."
Benjamin Glaise : 8h11, c'est à la Une, vendredi 26 juillet, c'est donc le jour J pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Au-delà de la fête, la sécurité forcément sera un élément centra pour cette cérémonie, mais aussi tout au long de ces Jeux Olympiques et parmi les forces mobilisées, un certain nombre de renforts étrangers. Éric Henry.
Éric Henry : Bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes délégué national du syndicat Police Alliance. Tout d'abord, c'est quoi les effectifs étrangers qui seront mobilisés tout au long de cette compétition, tout au long de ces Jeux Olympiques auprès de nos forces de l'ordre française ?
Éric Henry : Nous avons 1800 policiers étrangers en provenance de 40 pays, dont 20 pays de l'Union Européenne. Donc, ça vient du Qatar, Portugal, Grande-Bretagne, Inde, Pologne, par exemple. Ce qui s'est passé, c'est que la cellule Jeux Olympiques de la DCIS, c'est la direction de la coopération internationale de sécurité, a envoyé à chaque policier étranger un livret d'accueil. Dans ce livret d'accueil se trouvaient des informations relatives au cadre légaux d'usage de la force légitime, de l'usage des armes est relatif au menottage. La même cellule Jeux Olympiques a organisé des visioconférences avec les dix policiers étrangers également pour leur expliquer de façon circonstanciée la partie législation pour qu'ils soient les mieux d'un même, pour pouvoir savoir ce qu'il en sera de la législation lorsqu'ils viendront sur le territoire pour apporter leur aide et leur contribution.
"Tout cela s'inscrit dans ce qu'on appelle un continuum international de sécurité."
Benjamin Glaise : Parce que c'est important de la préciser, c'est que c'est la législation française en l'occurrence qui sera la législation suivie et respectée par ces forces de l'ordre étrangères.
Éric Henry : Alors tout à fait, oui, c'est le droit interne qui s'impose. Ces policiers étrangers ne seront pas seuls, ils seront toujours en binôme avec les policiers français parce que seuls les policiers et gendarmes français disposent des prérogatives judiciaires. Alors ces policiers étrangers pourront porter une arme en service, par hors service. Tous ne seront pas non plus forcément armés. Je prends l'exemple de la Grande-Bretagne et de l'inde. Les policiers de la Grande-Bretagne et policiers indiens ne seront pas armés. Tout cela s'inscrit dans ce qu'on appelle un continuum international de sécurité.
Benjamin Glaise : Et alors ça veut dire qu'ils ont en l'occurrence des habilitations pour placer en garde à vue des gens, pour les fouiller, pour les placer en garde à vue. Comment ça se passe très concrètement à ce niveau-là ?
Éric Henry : Seuls les policiers et gendarmes pourront placer en garde à vue parce qu'ils disposent des prérogatives judiciaires inhérents au code de procédure pénale. Les policiers étrangers ne le pourront pas. C'est pour ça d'ailleurs qu'ils sont associés. (...)