Crise diplomatique sur le Sahara occidental : l’ambassadrice du Maroc en France prend la parole
Mardi (30/07) à l'occasion de l'anniversaire de son intronisation il y a 25 ans, Emmanuel Macron a renforcé son soutien au plan marocain pour le Sahara occidental. Dans sa lettre, le président français soutient le plan marocain comme "la seule base" du règlement du conflit, provoquant la colère de l'Algérie.
Les invités
Tous les matins, à 7h10, Patrick Roger appelle un invité sur un sujet qui fait l’actualité. Retrouvez "C'est à la une" sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Jusqu'à présent aucun Président de la République n'avait été aussi loin."
Benjamin Glaise : Jusqu'à présent aucun Président de la République n'avait été aussi loin dans ce dossier. L'ambassadrice du Maroc en France a choisi Sud Radio pour prendre la parole pour la première fois dans ce dossier. Samira Sitaïl, bonjour.
Samira Sitaïl : Bonjour Benjamin Glaise, merci pour votre invitation.
Benjamin Glaise : C'est moi qui vous remercie d'être avec nous ce matin sur Sud radio. Emmanuel Macron qui reconnaît donc le plan d'autonomie du Sahara Occidental sous la souveraineté du Maroc. Il constitue désormais, dit-il la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée. Que représente cette décision de la France pour le Maroc, Samira Sitaïl ?
Samira Sitaïl : Alors écoutez, peut être juste une petite mise au point. C'est vrai que ce n'est pas la première fois et que la France est en totale cohérence avec ce qu'elle a toujours préconisé, avec le soutien qu'elle a toujours affiché au plan d'autonomie du Maroc depuis qu'il l'a présenté, c'est-à-dire en 2007. L'évolution aujourd'hui tient à deux choses. La première, c'est que nous avons un soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur ces provinces du Sud. La deuxième évolution, c'est que la France considère que ce plan d'autonomie n'est pas une option, c'est la seule base pour le règlement de ce différent artificiellement entretenu depuis, malheureusement aujourd'hui, bientôt 50 ans. C'est vraiment une avancée significative, sachant bien évidemment que la France est un membre permanent du Conseil de sécurité et que cela ne peut qu'influer sur la gestion du dossier dorénavant.
"Nous entendons à ce que la vérité soit rétablie sur l'appartenance de ce territoire."
Benjamin Glaise : On y reviendra bien sûr sur la question de ces Nations Unies, parce que c'est capital pour vous, pour le Maroc, en tout cas c'est une victoire diplomatique, très clairement pour le Maroc. Les mots employés par Emmanuel Maron sont très forts, Samira Sitaïl.
Samira Sitaïl : Écoutez, c'est une victoire, oui, mais en même temps j'ai envie de vous dire qu'il n'y a ni perdant ni gagnant, que nous ne recherchons pas de victoire. Ce que nous souhaitons en tant que partie prenante dans ce dossier, en tant que État qui entend faire respecter ses frontières, ce que nous prétendons c'est qu'il y ait nécessairement une évolution sur ce dossier, que nous nous départissions de ce statut, encore une fois, entretenu depuis des dizaines d'année. Il s'agit pour nous d'influer aussi sur la situation de nos populations qui sont retenues tatindouf, des milliers de personnes qui vivent dans des conditions indignes de l'humain en territoire algérien. C'est en partie ce dont il s'agit aujourd'hui. Nous entendons à ce que la vérité soit rétablie sur l'appartenance de ce territoire. (...)