Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h12, vous êtes sur Sud Radio, physiquement amoindri mais en état de comparaître, ont dit les médecins.
- Dominique Pellicot sera présent aujourd'hui devant la cour criminelle du Vaucluse.
- Avec lui, 49 hommes qui répondent de leurs actes.
- Ils sont infirmiers, chauffeurs-livreurs, carreleurs, sapeurs-pompiers, électriciens, journalistes.
- Ils ont entre 21 et 68 ans. Tous, tous accusés de viol sur Gisèle Pellicot.
- Crime sexuel commis pendant près de 10 ans.
- Dominique Pellicot a tout organisé. Il a drogué sa femme au Temesta, aux anxiolytiques.
- Avec nous, Sandrine Josseau, députée modem de l'Or Atlantique. Bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Parlons de la soumission chimique.
- Sandrine Josseau, vous-même.
- Vous avez porté plainte. Vous avez accusé le sénateur de l'Or Atlantique, Joël Guerriot, de vous avoir drogué à votre insu.
- C'était le 14 novembre 2023, je crois. Il y a presque un an. Maintenant, où en est l'affaire, d'ailleurs ? Toujours en instruction.
- Toujours en instruction. Et le sénateur a repris ses travaux au Sénat ou pas ? Il a dit qu'il souhaitait en tout cas revenir au Sénat.
- Je pense que mes collègues sénatrices et sénateurs auront certainement la réponse appropriée par rapport à sa demande.
- Bien. Sandrine Josseau, vous réclamez de reprendre sans délai votre mission parlementaire sur la soumission chimique. Où en êtes-vous ? Avant la dissolution, on avait fait à peu près peut-être un tiers de ce qu'on souhaitait faire avec ma collègue sénatrice qui m'accompagne dans cette mission.
- Donc il nous reste énormément...
- Il y a énormément d'auditions à faire pour compléter et pour proposer au gouvernement des mesures importantes, que ce soit judiciaires, médicales, diverses et variées, parce qu'on voit bien qu'il y a énormément à faire concernant la soumission chimique.
- Alors la soumission chimique, il y a de nombreuses agressions sexuelles qui sont commises sous soumission chimique, des viols...
- Alors on a beaucoup parlé du GHB.
- Du violeur, je me méfie quand on dit cela, mais il y a d'autres drogues aussi, des drogues qui sont consommées pendant des soirées chemsex, il y a des piqûres sauvages, il y a l'alcool aussi, qu'on glisse dans un verre, etc. La soumission chimique, c'est extrêmement vaste.
- Oui, c'est vaste. Il y a ce que vous précisez, c'est-à-dire la vulnérabilité chimique par une substance comme l'alcool, ou autrement la soumission chimique.
- Le GHB, c'est une forme de soumission, mais ce n'est certainement pas la plus répandue, contrairement à ce qu'on pensait.
- On pensait que c'était la forme la plus répandue, la fameuse drogue du violeur, par exemple.
- Moi, ce qui m'a été administré, la MDMA, est beaucoup plus répandue que le GHB.
- Voilà, et là, on perd conscience totalement.
- Totalement.
- Cette soumission chimique est exercée dans un contexte privé, d'abord ? C'est ça.
- C'est-à-dire que, très souvent, la victime connaît son agresseur dans un contexte privé, amical, familial, intrafamilial.
- Oui. Pas de consentement. Tout le problème, c'est le problème du consentement, évidemment.
- Alors, il y a...
Transcription générée par IA