Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Elle ne méritait pas ça, je le reconnais.
- Je suis coupable de ce que j'ai fait.
- Je prie ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, de bien vouloir accepter mes excuses.
- Je demande pardon, même si ce n'est pas acceptable.
- C'est Dominique Pellicot qui parle, 71 ans.
- Il était hier dans la salle d'audience.
- Avec nous, son avocate, maître Béatrice Navarro.
- Bonjour.
- Bonjour, monsieur.
- Mon nom est Zavaro.
- Zavaro, oui, Zavaro.
- Pardon, pardon, maître.
- Maître Zavaro, est-il sincère ? Complètement.
- Il est complètement sincère.
- C'est quelque chose qu'il a toujours soutenu pendant l'instruction.
- Il reconnaît avec beaucoup de regret la gravité des faits.
- Il les a largement regrettés.
- Il a toujours essayé, au travers des différents PV d'interrogatoire, de demander pardon à son épouse.
- Donc oui, on peut lui accorder au moins le bénéfice de la sincérité.
- C'est un homme qui n'a jamais déconsidéré son épouse.
- C'est ce que vous avez dit hier.
- C'est-à-dire, maître ? Dans le sens où il a conservé toujours un sentiment amoureux à l'égard de son épouse.
- Après, je sais ce que vous pensez.
- C'est que vous considérez que le mot déconsidéré est inapproprié.
- Vous voyez ? Je ne pense rien, maître. Je vous écoute.
- Je comprends bien.
- Mais pour autant, c'est un homme qui...
- C'était la question, la phrase, il n'a jamais déconsidéré son épouse.
- Répondez à une question précise d'un de vos confrères sur place.
- De savoir s'il avait toujours des sentiments amoureux à l'égard de son épouse.
- Et je répondais effectivement qu'il n'avait, de ce chef-là, jamais déconsidéré son épouse.
- J'ai plusieurs questions en même temps.
- Quand, comment et pourquoi...
- Pourquoi tout a commencé, maître ? D'après ce qu'ils ont dit et de ce que les experts ont confirmé, manifestement, il y a des déviances qui étaient inhérentes à Dominique Pellicot de par certains traumatismes subis pendant l'enfance.
- Et ces déviances ont été masquées par une vie de couple et une femme, comme il le dit lui-même, exceptionnelle, qui a réussi à lui faire oublier un peu tout ça.
- Et puis, ce que disait l'expert psychiatre à la barre la semaine dernière, le déménagement et la retraite, le déménagement dans le sud et la retraite ont créé un vide sidéral qui a fait que les déviances et les traumatismes sont remontés à la surface.
- Pense-t-il qu'il est une victime ? Est-ce qu'il pense qu'il est une victime ? Que lui est une victime ? Oui. De son passé ? Pas du tout.
- De son enfance ? Pas du tout. Pas du tout.
- Il fait un simple constat avec objectivité de ce qui s'est passé dans son enfance, mais il ne se dit pas victime de son passé.
- Se dire victime de son passé serait le remettre au niveau de la qualité de victime son épouse, ce qui n'est pas du tout le cas.
- Et il n'a jamais employé ces termes-là.
- Il n'a jamais dit qu'il était victime de son passé. Pas du tout.
-...
Transcription générée par IA