Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Partons pour Rion. Rion, c'est à côté de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, le centre pénitentiaire de Rion.
- Les détenus se font livrer divers objets de la vie, de tous les jours.
- Des téléphones, des parfums, des outils et des objets qui parfois, qui parfois, peuvent être dangereux pour les surveillants pénitentiaires, évidemment.
- Des drones qui survolent la prison, qui livrent tous ces objets directement dans les cellules.
- C'est absolument incroyable. Témoignage ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
- Témoignage de Laurent Donat, qui est secrétaire local adjoint FO Justice.
- Laurent Donat, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, il faut dire que cet établissement de Rion est à la pointe de la modernité.
- Il a été inauguré en 2016, c'est bien cela ? Oui, tout à fait.
- En 2016, c'est un établissement nouvelle génération qui était basé et tourné vers la réinsertion.
- Déjà à l'époque, on dénonçait dès le début ces problématiques de projection qui sont véritablement des plaies pour tous les établissements en France.
- Et l'exemple de ce week-end est révélateur de ce qui se passe tous les jours.
- Alors, que s'est-il passé ce week-end, Laurent ? Ce week-end, en fait, des individus sont découpés.
- Le grillage extérieur qui mène au glacis, c'est-à-dire la zone qui entoure le mur d'enceinte, sont passés par ce trou-là.
- Et puis, ils se sont tranquillement installés pour projeter divers objets dans la détention.
- Ils se sont installés près des murs d'enceinte, si j'ai bien compris ? Voilà, exactement.
- Et puis, ils ont commencé à balancer des objets par-dessus le mur.
- Voilà, exactement.
- À portée de tir.
- Du coup, on envoyait...
- Il y a même un sur les vidéos qui utilisait son smartphone manifestement relié à quelqu'un de l'intérieur pour pouvoir le guider dans les projections pour qu'elles atterrissent vraiment là où ça les arrangeait.
- Oui, mais alors, les détenus peuvent aller chercher ces objets sans problème ? Alors, en fait, ils ont un système qui est très ingénieux parce qu'ils sont traités très débrouillard.
- Ils font des grappins, en fait, artisanaux, par exemple avec des fourchettes retournées, liées avec des draps ou avec des sacs poubelles qui sont liés les uns aux autres.
- Et ils vont à la pêche.
- Ils vont à la pêche avec ces grappins.
- Ils arrivent à attraper les colis et puis à les remonter dans les cellules, y compris même jusqu'au quatrième étage.
- Qu'est-ce qu'il y a dans ces colis, Laurent ? Alors, dans ces colis, on trouve, comme vous l'avez dit, des choses de la vie de tous les jours.
- Du parfum, de la viande...
- Ça, c'est pas trop grave, ça.
- Voilà, ça, à la limite...
- Bon, c'est pas autorisé, mais c'est moins grave.
- Après, il y a des choses qui sont plus embêtantes, c'est les stupéfiants, c'est les armes, les couteaux, puisqu'on en a retrouvé un dans une cellule au mois d'août dernier, des lames de scie, divers outils qui peuvent servir à démonter des...
Transcription générée par IA