La colère gagne la Martinique, la CGT appelle à la grève

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La Martinique en colère, appel à la grève, appel de la CGT, appel à la grève en Martinique.
- On parle peu de ce qui se passe aux Antilles et pourtant nous sommes en direct avec Gabriel Jean-Marie qui est secrétaire général de la CGT Martinique. Bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous appelez à la grève reconductible à partir de ce jeudi.
- Vous demandez des augmentations de salaires. Ces derniers jours, il y a eu de nombreuses violences urbaines.
- Ça s'est calmé ces dernières heures, mais les forces de l'ordre ont été la cible de tirs à balles réels.
- Ces derniers jours, une compagnie de CRS a été envoyée en Martinique.
- CRS qui n'avait pas été envoyée à Martinique depuis décembre 1959, vous lancez un appel à la grève. Que demandez-vous ? Alors, ce que nous demandons, c'est d'inscrire dans un préavis.
- C'est un préavis que nous avons adressé au préfet de Martinique.
- Nous demandons effectivement que les salaires, les pensions de retraite, les minima sociaux soient augmentés.
- Nous demandons également que chaque fois qu'il y a augmentation des prix, que les salaires et les pensions suivent.
- Nous demandons que les prix soient bloqués et qu'il y ait un contrôle là-dessus.
- Et nous demandons qu'on arrête la répression contre les militants.
- Gabriel Jean-Marie, les prix ont augmenté ces derniers temps, ces dernières années.
- En Martinique, vous avez quelques exemples.
- Ça n'est pas seulement ces derniers temps.
- Écoutez, il faut savoir qu'en Martinique, les prix sont excessivement plus chers qu'en France hexagonale.
- Il y a plusieurs exemples qui ont été donnés où vous avez des différences de prix pouvant aller jusqu'à plus de 50%, quand même 100%.
- Je ne peux pas vous donner là tout de suite un produit précis, mais c'est vrai qu'ici, les prix sont excessifs.
- Oui, j'ai entendu.
- J'ai entendu dire qu'un kilo de banane coûtait plus cher en Martinique qu'en métropole.
- Quand même pas, non ? Quand même pas, non ? Écoutez, c'est peut-être possible, je ne sais pas.
- Oui.
- Mais ce qui est certain de manière globale, c'est que nous, nous disons...
- D'ailleurs, c'est pour cette raison que depuis 1953, les fonctionnaires qui venaient de France étaient affectés en Martinique, bénéficiaient d'une prime de vie chère de 40% qui a été étendue à l'ensemble des fonctionnaires parce qu'on avait estimé que...
- La vie n'était pas chère que pour les fonctionnaires français qui étaient installés en Martinique.
- Bien, mais cette prime existe toujours.
- On est bien d'accord, Gabriel Jean-Marie.
- Elle existe toujours.
- Oui.
- Elle existe toujours et régulièrement, les différents gouvernements veulent remettre en cause cette prime.
- Nous, nous disons simplement qu'elle n'est pas chère que pour les fonctionnaires.
- Il faudrait peut-être l'étendre aussi à l'ensemble des salariés.
- Gabriel Jean-Marie, la colère est grande ou c'est juste un soubresaut aujourd'hui ? Est-ce que la colère est profonde ? Jusqu'où peut-elle aller ? Écoutez, elle est profonde puisque déjà il y a 15 ans, vous vous en souvenez,...

Transcription générée par IA