Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Témoignage ce matin sur l'antenne de Sud Radio et pensons au peuple libanais.
- Nous sommes avec Iyam Yared qui est libanaise, qui vit à Beyrouth.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vous êtes où à Beyrouth ? J'habite à Bard, sur la colline qui surplombe l'aéroport.
- En fait, qui surplombe un peu Beyrouth sur tout ce qui est de gauche à droite, l'aéroport et la banlieue sud de Beyrouth.
- Et la banlieue. Donc vous n'êtes pas très loin de la banlieue sud de Beyrouth.
- À deux kilomètres à vol d'oiseau, oui.
- À deux kilomètres. Comment vit-on aujourd'hui à Beyrouth ? Écoutez, très mal. Très très mal.
- Déjà, sachez que... Enfin, à savoir que depuis le 7 octobre, si vous voulez, nous sommes sous pression déjà dans le sud.
- Et dans le ciel, puisque nous avons droit à l'aviation israélienne, les drones, de toute manière, ce n'est pas depuis seulement le 7 octobre.
- Depuis très longtemps déjà, le ciel est toujours surveillé.
- Donc nous avons toujours cette crainte de ne pas savoir à quel moment notre sort sera décidé sans nous.
- Et là, tout à coup, voilà, quand ça a commencé à avoir lieu, les premières remarques, c'est ça y est, c'est en train d'arriver.
- C'est-à-dire, ça y est, c'est en train d'arriver, c'est en train de toucher Beyrouth.
- Parce que le sud était déjà...
- touché depuis un an.
- Le sud est vidé de ses habitants.
- Nous avons des déplacés partout dans Beyrouth.
- Et là, maintenant, même toute la banlieue sud, d'un coup, en une semaine, s'est vidée de tous ses habitants.
- Donc le Liban est en plein changement aussi, je dirais, dans la capacité de quelques institutions qui ouvrent leurs portes pour accueillir ce flot de déplacés.
- Car je n'aime pas dire réfugiés.
- J'espère qu'à un moment donné, enfin, je n'ai pas beaucoup d'espoir qu'ils pourront rentrer chez eux, peut-être dans la banlieue sud, mais pour ce qui est du sud du Liban, voilà, je ne sais pas qu'est-ce qui va advenir dans les prochaines semaines et les prochains mois.
- Oui.
- Voilà, nous sommes très inquiets, en fait, très, très inquiets.
- Et la situation est glauque, en fait.
- Si vous regardez depuis mon balcon la banlieue sud, la nuit, c'est assez flippant.
- Toute la région de la banlieue sud, en fait, c'est comme une espèce de...
- Vous avez des éclairages la nuit, donc des maisons habitées.
- Mais juste au niveau de la banlieue sud, il y a un trou noir.
- Parce qu'il n'y a plus une seule maison qui est habitée, donc il n'y a plus de lumière, en fait.
- Donc toute la banlieue sud est éteinte.
- Donc c'est assez symptomatique de la situation.
- Et voilà, hier, j'étais dans une école qui accueillait autant que faire se peut sur des locaux un peu abandonnés.
- Donc, vous comprenez bien que si ces locaux ne servent pas à l'école, c'est que ce sont des locaux assez vétustes et qui accueillent autant que faire...
Transcription générée par IA