Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h26, merci d'être avec nous. Le Liban, Yam Yared, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous encore ce matin. Vous êtes libano-canadienne, vous avez écrit implosion aux éditions de l'Équateur, vous êtes à Beyrouth, Yam Yared.
- L'Israël est entré dans le sud Liban, incursion terrestre limitée au sol. Que veut faire l'armée israélienne ? S'attaquer aux positions du Hezbollah au sud du Liban.
- Des infrastructures, rien que des infrastructures dans cette zone, assure le ministre de la Défense israélienne.
- Oui, mais Israël a aussi bombardé plusieurs autres zones du Liban. Beyrouth, Beyrouth ce matin, quelle est l'atmosphère ? Alors écoutez, moi je n'ai pas dormi de la nuit, je suis réveillée.
- Je suis réveillée par le bruit, donc la nuit a été très chaude à Beyrouth.
- Et l'atmosphère, vous savez, il y a cinq mois, moi j'ai encore une fois ma maison surplombe toute la zone bombardée.
- Et je peux voir les voitures, il n'y a personne sur les routes, il y a de la fumée vers l'aéroport.
- Il y a toujours cette fumée, il y a toujours ces deux régions qui fument.
- Voilà.
- C'est triste à voir, c'est triste à vivre.
- De manière sonore, c'est très très angoissant parce qu'on vit avec les drones et les bruits d'aviation permanents.
- Même quand je suis à Paris, moi c'est...
- Comment vous entendez le bruit d'un avion qui atterrit près de l'aéroport ? Sauf qu'ici, on ne sait jamais si c'est une aviation civile ou si c'est une aviation israélienne.
- Donc tout cela est très très angoissant pour les Libanais, sachant surtout le vécu que nous avons avec la guerre.
- Moi, en tout cas, en pleine nuit, je peux vous dire l'émotion que j'ai eue.
- C'est une émotion de...
- Propre à la guerre civile que j'ai vécue, sauf que ce n'est pas le même type de guerre.
- Nous, on avait des...
- Quand ça commençait comme ça, c'était des rafales qui tombaient partout de manière désordonnée et destructive, évidemment, comme toujours dans les guerres.
- Mais là, c'est vrai que ce n'est pas le même type de peur parce qu'on sait exactement où ils bombardent.
- Et du coup, on ne se met pas vraiment à l'abri, mais on sort pour regarder c'est où.
- Donc c'est très...
- C'est horrible, en fait.
- C'est horrible.
- Oui, c'est horrible.
- Et il y a plusieurs quartiers à Beyrouth, il faut savoir.
- Il y a le quartier chrétien, il y a les quartiers musulmans chiites du sud, il y a les quartiers plus sunnites, il y a...
- C'est vrai, Beyrouth est divisé en plusieurs quartiers.
- L'ambiance, j'imagine, est la même un peu partout.
- Évidemment, il n'y a plus de...
- Finalement, il n'y a plus de zone, de zone protégée.
- Ou de zone épargnée.
- De zone épargnée, je veux dire, là, Beyrouth...
- De zone épargnée, à part les zones à majorité chiites, là où il y aurait des caches d'armes encore, là où il y aurait encore des...
- Voilà, ce...
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