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Par avec André Laignel

Budget 2025 : les maires en colère


Budget 2025 : Michel Barnier veut 5 milliards d’euros d’économies pour les collectivités locales, les maires en colère
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est quelle heure ? 7h11 et nous sommes en direct avec André Léniel, maire socialiste d'Issouda.
- André Léniel, bonjour.
- Bonjour.
- Comment allez-vous, André Léniel ? Ça fait longtemps ! Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus.
- Absolument.
- Vous êtes vice-président délégué de l'Association des maires de France.
- André Léniel, c'est à ce titre que vous regardez ce que prépare le Premier ministre Michel Barnier dans son budget 2025.
- Et vous vous inquiétez au nom de toutes les collectivités locales, parce que les collectivités locales vont être mises à contribution.
- C'est ce qu'annonce le gouvernement. 5 milliards d'économies sur votre budget ? Ça va faire plus que ça. Il y a 5 milliards d'une part.
- Oui.
- On va supprimer 1,5 milliard sur le fonds vert. Ça fait déjà 6,5 milliards.
- Et en plus, il faut compter l'inflation, puisque aucune de nos dotations ne sera révisée en fonction de son évolution.
- Ça veut dire que nous nous retrouverons probablement autour de 9,5 milliards de pertes de capacité d'action.
- C'est un contresens absolu que de mettre en place, j'allais dire, un garrot financier à l'égard des collectivités territoriales, qui ne sont pour rien dans la crise.
- Oui, vous n'y êtes peut-être pour rien, André Léniel, mais pourquoi vous exonérez d'une opération sauvetage pour essayer de ramener les finances du pays à un niveau un peu plus acceptable ? Une opération sauvetage, ça ne consiste pas à noyer celui à qui vous prenez les moyens.
- Or, ce qui va se passer, si malheureusement le Parlement va dans le sens...
- C'est que beaucoup de collectivités vont être en très grande difficulté.
- Et quand les collectivités sont en très grande difficulté, c'est l'ensemble des citoyens qui sont touchés.
- Parce que les communes, les départements, les régions, c'est ce qui est en première ligne.
- C'est ce qui permet d'alimenter les services publics locaux, c'est-à-dire ce qui permet à nos concitoyens d'être dans un amortisseur social qui est aujourd'hui totalement impossible à dérégler si l'on veut que la France reste une France compétitive.
- André Léniel.
- Il n'y a pas quand même des économies à faire dans les collectivités territoriales et locales ? Il y en a toujours. Mais nous en faisons toujours.
- On fait comme si nous n'avions rien fait.
- Sur les 10 ans qui viennent de s'écouler, la ponction cumulée qui a été faite dans le cadre de la dotation globale de fonctionnement représente 71 milliards au détriment des collectivités territoriales.
- Est-ce que ça a amélioré les comptes de l'État ? Malheureusement, non.
- Et donc, ça n'est pas le cas.
- D'autre part, les collectivités, c'est un levier économique.
- Puisque nous investissons, plus de 70% des investissements sont faits par les collectivités.
- Et on va mettre en panne le monde économique, en particulier des grandes branches comme le bâtiment, les travaux publics, puisque la variable d'ajustement à la suite des ponctions qui seraient opérées, ça sera la baisse des investissements, bien évidemment, ou alors, et peut-être...

Transcription générée par IA

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