Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Le narcotrafic, comment lutter contre le narcotrafic, contre ce trafic de stupéfiants qui pourrit la vie de tant de quartiers de France et qui devient extrêmement dangereux pour la population ? Jérôme Durin, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous, vous êtes sénateur PS de Saône-et-Loire et vous avez rédigé un rapport paru au mois de mai, je me souviens très très bien, avec Étienne Blanc qui est sénateur LR.
- Un rapport qu'on a jugé assez excessif au mois de mai et aujourd'hui, devant la situation, tout le monde trouve que ce rapport est formidable.
- Vous avez déposé des propositions de loi pour lutter contre le narcotrafic et vous avez rencontré hier soir le ministre de la Justice, Didier Migaud, qui va présenter avec Bruno Retailleau, vendredi, un plan de lutte contre le narcotrafic.
- Ils seront à Marseille.
- D'ailleurs, Bruno Retailleau sera mon narco.
- Je vais l'inviter jeudi matin et évidemment, je vais lui parler de tout cela.
- Jérôme Durin, alors, quelles sont les propositions que vous faites ? Création d'un parquet national antistupéfiant.
- L'équivalent judiciaire de l'office antistupéfiant transformé sous votre plume en DEA à la française.
- DEA, c'est l'agence américaine de lutte contre le trafic de drogue.
- Il faut des patrons.
- On est face à des groupes criminels qui sont extraordinairement puissants.
- Ils sont partout.
- Et on a une réponse de terrain qui est très bonne, avec des vrais pros, les policiers, les magistrats.
- Ils donnent tout ce qu'ils ont, les gendarmes, sauf qu'on n'est pas assez organisés.
- Beauvau, l'intérieur, ne parle pas suffisamment à la chancellerie, aux gardes des Sceaux.
- Le ministère des Finances a des moyens.
- Les administrations ne se parlent pas.
- Donc, il faut des patrons.
- On a vu avec le terrorisme, quand il y avait François Molins qui passait à la télé, tout le monde avait compris.
- Il faut un patron dans le judiciaire de la lutte contre le trafic.
- Et il faut la même chose du côté répressif, pour que les forces de sécurité intérieure, les gendarmes, les policiers, travaillent mieux ensemble.
- La pénitentiaire, on a vu avec la libération de Mohamed Amra, qu'on n'était pas fichus de savoir que ce type était particulièrement dangereux, parce que les magistrats ne l'avaient pas dit aux pénitentiaires.
- Donc, il faut qu'on se parle.
- On ne l'a toujours pas retrouvé, d'ailleurs.
- On ne l'a toujours pas retrouvé.
- Donc, il faut qu'on se parle.
- Il faut que ce soit mieux organisé.
- Bien.
- Ça, c'est la première chose.
- Deuxième chose, il faut lutter contre le blanchiment d'argent.
- Là aussi.
- C'est essentiel.
- C'est un business.
- C'est un commerce.
- Donc, les gens n'entrent dans le trafic que pour faire de l'argent.
- Et ils n'ont plus peur de la prison.
- Ce qu'on a vraiment découvert, c'est que la prison, c'est devenu un point de passage dans une carrière professionnelle.
- Les types, ils s'en foutent.
- D'ailleurs, les gendarmes, ils nous disent, quand on a saisi le gars qu'on lui a dit qu'il allait...
Transcription générée par IA