Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- Sud Radio, 8h11, c'est à la une, c'est donc aujourd'hui que s'ouvre la COP29 sur le climat à Bakou, en Azerbaïdjan.
- Absence remarquée, Emmanuel Macron ne participera pas au sommet, une première depuis 2019, en causer forte tension diplomatique entre les deux pays, notamment au sujet de l'Arménie, un an après l'attaque au Karabakh, offensive militaire qui avait mené au déplacement forcé de 120 000 civils arméniens.
- Bonjour, Anne-Laurence Pétel.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes ex-députée Renaissance, ancienne présidente du groupe d'amitié France-Arménie.
- Emmanuel Macron qui fait la passe sur la COP29 à Bakou, est-ce qu'il a eu raison de prendre cette décision, Anne-Laurence Pétel ? Bien sûr qu'il a eu raison. Bien sûr, parce qu'aller à Bakou, c'est prendre le risque de serrer la main d'un dictateur, et de légitimer ce qui est clairement une imposture, en fait.
- Parce que...
- L'Azerbaïdjan n'est absolument pas un pays déjà engagé dans la transition écologique, c'est une pétro-dictature, et puis c'est un pays qui, en termes de droits de l'homme, est catastrophique.
- Emmanuel Macron est très très engagé auprès de l'Arménie depuis 2020, depuis la guerre au Karabakh, et il a fait beaucoup pour que l'Europe aide ce pays, l'Arménie, face à l'Azerbaïdjan qui le menace tous les jours.
- Emmanuel Macron qui ne se rendrait...
- Il ne se rendra pas, donc, à cette COP29.
- En revanche, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sera bien présente à partir du 20 novembre.
- Est-ce que la France devait totalement boycotter cette COP29 ? Il y a une différence entre boycotter totalement et envoyer des techniciens ou des fonctionnaires, mais pas de personnalité politique.
- Moi, je pense que si on veut parler, si on veut quand même être présent sur le plan de la représentation environnementale, on peut envoyer des fonctionnaires et des techniciens à discuter, mais je ne comprends pas qu'on ait une représentation politique et un membre de gouvernement.
- Je pense qu'on aurait pu se passer de cette présence à bas coût.
- Encore une fois, je le dis, ça veut dire serrer la main d'un dictateur.
- Aujourd'hui, il faut bien entendre que Ilham Aliyev, c'est quelqu'un qui non seulement a fait une guerre en 2020 affreuse au Karabakh avec des bombes au fort, avec 5000 djihadistes, avec des décapitations, avec des mutilations sur des femmes soldates, mais qui est aussi un dictateur à l'intérieur de son propre pays, puisqu'il y a 300 prisonniers politiques.
- Et c'est quelqu'un qui fait aussi de l'ingérence dans les affaires françaises, en fait.
- On l'a vu, effectivement, du côté notamment de la Nouvelle-Calédonie, ces tentatives de déstabilisation.
- C'est exactement ça.
- Il a créé depuis un an et demi à peu près ce qu'il appelle le groupe d'initiatives.
- Et qui est un groupe qui est destiné à fédérer les régionalismes ou les indépendantismes, que ce soit en Nouvelle-Calédonie, que ce soit en Corse, que ce soit partout où il y en a dans...
Transcription générée par IA