Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h14, j'aime la viande, je le dis franchement.
- Jean-François Guillard, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes président d'Interbev, l'interprofession élevage et viande.
- Vous étiez artisan boucher à Malestrois, c'est dans le Morbihan.
- C'est bien ça.
- Vous représentez la filière viande en France.
- Jean-François Guillard, je disais j'aime la viande, j'en mange modérément, mais j'aime la viande.
- Et il faut la défendre, il faut défendre notre filière viande.
- Et pour défendre notre filière viande, il faut dire non au traité entre l'Union Européenne et le Mercosur.
- C'est bien cela, Jean-François Guillard ? C'est exactement ça.
- On ne peut surtout pas accepter en l'État ce traité.
- On le dit facilement, c'est même droit, même devoir.
- Et là, pour le coup, on est loin des mêmes droits et des mêmes devoirs.
- Oui, c'est-à-dire, au Brésil, ils utilisent des produits, des activateurs de croissance qui sont, par exemple, des farines, des produits phytosanitaires qui sont interdits en Europe et en France depuis 20 ans au moins.
- Oui, c'est...
- Déjà, les élevages, ça n'a rien à voir avec les élevages français.
- C'est des élevages en filote, c'est 20-30 000 animaux qui sont parqués.
- Donc, ils sont traités aux antibiotiques, avec des activateurs de croissance.
- Et tout ça, c'est interdit en Europe depuis 2006.
- Alors, le traité avec le Mercosur, entre l'Union européenne et le Mercosur, prévoit que ces pays d'Amérique du Sud puissent exporter 99 000 tonnes d'équivalent carcasse en Europe.
- Oui, c'est tout simplement pas à cette étape, à partir du moment que nous n'avons pas les contrôles nécessaires.
- On demande une application stricte des clauses de mesure miroir, notamment pour la réprocité des normes, que ce soit en termes d'environnement, que ce soit en termes sanitaires, que ce soit en termes de bien-être animal, et que ce soit contrôlé, vraiment contrôlé par l'Union européenne.
- D'ailleurs, il y a eu un audit qui a été fait par l'Union européenne il y a peu de temps, le rapport est sorti, et ce rapport pointe bien, justement, des anomalies, des maladies graves sur les productions qui pouvaient provenir du Brésil.
- Est-il vrai que le Brésil a stoppé ses exportations de vaches ces derniers jours vers l'Europe parce que le Brésil était incapable de prouver que la viande n'avait pas été traitée avec des hormones interdites ? C'est tout à fait ça.
- Suite à cet audit, le Brésil a stoppé ses exportations parce qu'ils sont strictement incapables, de prouver une traçabilité, tout simplement, une traçabilité individuelle des animaux.
- Nous, en Europe, on est capable de tracer un animal qui, du premier jour de sa vie jusqu'au dernier jour, la base, c'est que vous allez avoir une traçabilité par lot de, je ne sais pas, un lot de mille bêtes et c'est tout simplement pas acceptable.
- Oui, c'est pas acceptable.
- C'est quand même étrange.
- D'un côté, l'Europe fait son boulot, et très bien la direction santé de l'Union européenne qui a découvert cela et qui finalement a poussé...
Transcription générée par IA