Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Joël Bruneau, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous, député Lyotte du Calvados.
- Joël Bruneau, depuis deux ans, dans 715, je dis bien 715 collèges de France, les collégiennes et collégiens pouvaient faire deux heures de sport supplémentaires.
- Deux heures supplémentaires de sport.
- Alors, malheureusement, malheureusement, cette expérience, cette expérience est abandonnée.
- Expérience conduite donc dans 715 collèges.
- Elle est abandonnée parce qu'on n'a plus d'argent.
- En fait, il a été décidé de recentrer cette expérience uniquement sur les seuls collèges classés en REP et REP+, territoire où le taux de licence est le plus faible, voilà ce qu'on nous dit.
- Il y a 7000 collèges en France.
- On aurait pu généraliser cette mesure, mais on n'a pas les moyens de généraliser la mesure.
- C'est bien cela.
- C'est bien cela, Joël Bruneau.
- Clairement, généraliser la mesure, c'est un budget d'à peu près 150 millions.
- Donc, on n'est plus du tout dans la même sorte de grandeur puisqu'on était à peu près à 15 millions l'année dernière.
- 150 millions pour aider les jeunes à faire du sport, ce n'est rien, Joël Bruneau, non ? Je suis d'accord.
- Je suis d'accord.
- Pour autant, il faut être plus, enfin, ce n'est pas le seul sujet sur lequel on a fait une belle annonce, mais qui se heurte à un certain nombre de principes de réalité.
- D'abord, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que beaucoup de collèges n'ont pas, à proximité, un club avec des éducateurs sportifs pouvant intervenir dans le collège, notamment ceux qui sont en milieu rural, où il y a là aussi une pratique licenciée souvent plus faible que dans des secteurs plus favorisés en termes d'offres.
- Et puis, il y a un deuxième sujet quand même, qui n'est pas mis dans le rapport, mais qui est une réalité quand on discute avec ceux qui ont pu rentrer dans certains établissements.
- Je parle des clubs ou des comités départementaux.
- C'est une certaine réticence de l'éducation nationale, à voir arriver dans l'enceinte du collège des intervenants extérieurs, qui n'est pas une réticence nouvelle, d'ailleurs.
- Oui, mais Joël Bruno, on ne peut pas comprendre ça.
- Enfin, faire faire du sport aux jeunes, et notamment aux collégiennes et collégiens, c'est un moment important de la vie d'un enfant.
- Faire faire du sport aux jeunes, il n'y a rien de mieux.
- Vous prêchez un convaincu, mais il ne suffit pas d'une mesure, entre guillemets, d'affichage pour arriver à un tel objectif.
- C'est un sujet plus global, plus culturel, plus familial aussi.
- Regardez le nombre d'enfants qu'on dépose quasiment dans la cour de l'école en voiture.
- Donc, il y a un apprentissage global à l'activité physique, qui n'est pas inné dans notre pays, et contre lequel il faut effectivement lutter.
- Vous dites quoi, là ? Tout à l'heure, vous disiez, dans l'éducation nationale, on n'aime pas trop voir venir des éducateurs sportifs, par exemple, de l'extérieur.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire...
Transcription générée par IA