Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Patrick Legra est avec nous, porte-parole national de la Coordination Rurale.
- Patrick Legra, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous. De multiples actions, notamment sur la 9 au Boulou, où vous bloquez l'autoroute, mais aussi actions sur des dépôts de carburant, des ports, des centrales d'achat, en cours ou en prévision, c'est cela ? Oui, c'est en train de monter en puissance. C'est ce que l'on avait dit depuis des semaines, pour ne pas dire des mois.
- Mais ce n'est pas seulement la Coordination Rurale, c'est l'ensemble des agriculteurs de France qui en ont ras-le-bol, qui souffrent, qui sont mal financièrement, qui ne sont pas accompagnés, si ce n'est par des prêts, si ce n'est par des aides ponctuelles qui ne correspondent pas à ce que veut le monde agricole.
- Le monde agricole veut être payé à sa juste valeur par rapport à l'effort qu'il a fait aussi bien.
- Sur la qualité de production, sur sa traçabilité, et également ce qu'on a appelé pendant des années la fameuse transition écologique.
- Ce que ne font pas les pays qui importent des produits chez nous.
- Patrick Legras, j'ai écouté votre présidente, la présidente de la Coordination Rurale, qui disait hier « On va paralyser et affamer Toulouse ». Mais affamer qui ? Pénurie pour qui ? Non mais la pénurie, elle sera faite par rapport à nos actions.
- C'est une réponse de l'ordre qu'on nous met à chaque fois devant, même pour des petites manifestations.
- Moi-même, j'étais à Amiens lundi, on nous a barré une route de l'ASP, de l'agence de paiement des aides, avec des fourgons de CRS, alors qu'on avait prévu qu'on venait pour discuter. C'est-à-dire qu'on a une réponse démesurée.
- Mais je vais vous dire une chose, et ça il faut que les auditeurs le comprennent, vous n'arrêterez pas la révolte jaune.
- Vous n'arrêterez pas la révolte jaune. Si on décide d'arrêter, nous arrêterons. Mais vous n'arrêterez pas, parce qu'aujourd'hui c'est un malaise profond.
- Voilà.
- Et ça, c'est...
- C'est dramatique, c'est dramatique, mais voilà. Après, localement, il y a des décisions qui sont prises évidemment au niveau national, mais localement, il y a aussi une certaine souplesse et une certaine décision qui est locale.
- Oui. Ça veut dire quoi, ça ? Parce que lorsque votre président dit « on va paralyser et affamer Toulouse », je ne comprends pas ce que ça veut dire.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire quoi ? Que vous allez bloquer l'approvisionnement de tout, par exemple de toutes les grandes surfaces de la région Toulouse ? Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
- Bon, alors c'est quoi « affamer », « affamer » ? Non, mais...
- Il y a des mots qui méritent explication, vous êtes d'accord, Patrick Le Bord ? Mais c'est normal, mais c'est comme les politiques, vous comprenez ? Il y a aussi...
Transcription générée par IA