Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes au Bouscat. Le Bouscat, c'est près de Bordeaux, le quartier Godard, au Bouscat.
- Et avec nous, le pharmacien du quartier, Michel Martial. Bonjour.
- Oui, bonjour.
- Ça me fait plaisir de vous recevoir, Michel Martial, parce que j'ai été interpellé par ce que vous vivez.
- Vous êtes pharmacien depuis combien de temps dans ce quartier du Bouscat ? Alors, dans ce quartier, je suis là depuis 5 ans, si vous voulez. Je rentre dans ma 6e année.
- Bon, auparavant, j'ai fait... Enfin, en tout, j'ai quand même 42 ans d'ancienneté dans le métier.
- Et toujours dans la même ville, puisque j'ai été à 2 km de là.
- Bien. Vous êtes au Bouscat, donc, dans ce quartier Godard. Et dans le quartier, tout a bien changé.
- Pourquoi ? Parce que depuis maintenant...
- Deux ans ? Deux ans, c'est bien cela. Une bande s'installe dans le quartier, notamment devant votre pharmacie.
- Et cette bande de trafiquants, de stupéfiants, vend ses produits, sa drogue, devant chez vous.
- Oui, tout à fait. Effectivement. Donc, j'ai 5 ans d'ancienneté dans le quartier.
- Pendant 3 ans, le quartier a été très calme, très tranquille.
- D'un côté, c'est un habitat bas. De l'autre côté, nous avons donc...
- Des immeubles de 10 étages, si vous voulez. Une population représentative de la France.
- C'est-à-dire, personnes âgées. Et dans l'habitat bas, personnes jeunes également.
- Voilà.
- Et donc, depuis 2 ans, on a une bande de jeunes, donc certes des gamins, qui sont venus s'installer devant la pharmacie pour dealer.
- Alors, certes, ce n'est pas du gros trafic, mais ce sont des incivilités permanentes.
- C'est l'ambiance qui devient insupportable. Des dégradations permanentes.
- Tant et si bien que, bon, les quelques commerces que nous sommes, le coiffeur à côté est parti.
- Le chauffagiste est parti, si vous voulez.
- Tout le monde est en train de partir, dû à cette mauvaise ambiance.
- Ceux dans le quartier, dû exclusivement à la présence de ces jeunes.
- Oui. Alors, tous les matins, évidemment, vous ramassez les détritus, des canettes, des mégots.
- Ce n'est pas, évidemment, très sécurisant.
- Qu'est-ce que... Vous en parlez avec eux ? Vous essayez de les faire partir ? Ça doit être difficile, d'ailleurs. Enfin bon.
- Comment faites-vous ? Oui, oui, totalement. On a... Le dialogue s'est engagé.
- Oui.
- Alors, oui, il y a un vétérinaire, il a essayé d'engager la conversation.
- Même moi, j'ai engagé la conversation. Je leur demandais d'aller ailleurs.
- Oui.
- Pas devant la pharmacie. De ne pas nous provoquer en permanence devant la pharmacie.
- Parce qu'à l'heure actuelle, c'est surtout, outre les incivilités, mais c'est de la provocation permanente.
- Oui, bien sûr.
- Ils frappent contre les vitrines, ils noircelent, ils se mettent sur une caisse devant la porte, carrément. On a eu des jets de canettes dans la pharmacie, des jets de bouteilles également sur la vitrine.
- Voilà. C'est une... C'est une permanence, une provocation.
- Mais la police nationale ne fait rien. Il y a une police municipale...
Transcription générée par IA