Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Assassinat. L'assassinat d'un ado, un ado de 16 ans, en plein Paris.
- Cet ado a été tué à coup de couteau, à proximité du lycée Rodin, dans le 13ème arrondissement de Paris.
- Rix entre bandes rivales. Alors un potentiel participant à l'altercation a été interpellé.
- Les protagonistes de cette rix ont fait usage de gaz lacrymogène.
- L'arme, donc, c'est un couteau, a été jetée dans la cour du collège lycée Rodin.
- La victime n'était pas scolarisée au lycée Rodin, mais dans le Val-de-Marne, il résidait à Ivry.
- Ivry, eh bien, nous sommes avec Rachida Kaout, qui est maman et conseillère municipale Renaissance d'Ivry.
- Justement, bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour madame. Vous connaissiez cet adolescent ? Vos enfants connaissaient cet adolescent ? Alors tout d'abord...
- J'ai appris la nouvelle hier après-midi, comme tout le monde.
- Et je tiens à présenter toutes mes condoléances à la famille, qui me connaissent forcément.
- Parce qu'à Ivry-sur-Seine, tout le monde se connaît. C'est comme un petit village.
- C'est déroutant, c'est déroutant.
- Hier matin, j'étais assommée déjà quand j'ai appris la nouvelle sur la mort, le décès d'un enfant devant le lycée Rodin.
- Parce que le lycée Rodin, c'était le lycée de mon enfant.
- Qui a le même âge que ce pauvre jeune qui est mort gratuitement, sous les coups de jeunes qui aujourd'hui sont en pleine perdition.
- Et je dois dire que la douleur est encore assez vive ce matin.
- Elle le sera encore.
- Et aujourd'hui, je pense qu'il ne faut plus trop s'interroger sur le pourquoi du comment.
- Et que la vraie question à se poser, c'est pourquoi on en est arrivé là ? Et qu'est-ce qui se passe ? Quelles sont les défaillances ? Qu'est-ce qu'on a dans le système ? Pourquoi, gratuitement aujourd'hui, on meurt ? On meurt tout simplement parce que des enfants qui n'ont plus aucune conscience sur ce que sont les fondamentaux de la vie, et ce qu'ils ont même déjà eu en héritage, en éducation, je ne pense pas.
- Mais on est complètement en perte de repère.
- Et aujourd'hui, on va compter nos morts.
- Ça aurait pu être mon fils, hier matin.
- Aujourd'hui, c'est celui d'une habitante d'Ivry-sur-Seine.
- Là où je suis élue.
- Et je dois vous dire que je ne sais même pas...
- Je ne sais même pas, en fait, comment je vais encore aller près de cette famille, l'accompagner.
- J'attends que la période du...
- Vous connaissez la famille ? Je la connais par personne interposée, oui, tout à fait.
- Oui.
- Rachida Kaout.
- Ce sont des bandes.
- C'était une rixe entre bandes rivales.
- Des bandes rivales venues de Vitry, venues d'Ivry, venues de Maison-Alfort, venues de toutes ces banlieues proches du 13e arrondissement de Paris, qui se donnent rendez-vous.
- Devant le lycée, ou à quelques encablures du lycée, à quelques centaines de mètres, et là, pour se battre.
- Et parfois, pour se battre à coups de couteau.
- Alors, concernant ce dossier-là, je n'ai pas les tenants ni les aboutissants.
-...
Transcription générée par IA