Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Et on part immédiatement du côté de Mayotte, jour de deuil national avec Antoine Piacenza, bonjour.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous, vous êtes CPE dans un collège de Mamoudjou, c'est le collège Kaweni, c'est un des quartiers qui a été les plus touchés.
- C'est, on le rappelle évidemment, un cyclone qui a totalement détruit l'archipel.
- Pour l'heure, 35 décès, nous dit-on, plus de 79 blessés et un peu plus de 3000 blessés légers sont recensés.
- Dès la fin de ce week-end, dans une interview dans le JDD, Bruno Rotailleau, ministre de l'Intérieur, nous disait que 90% de la population serait reliée à l'eau courante.
- Quelle est la situation concrètement ce matin sur le terrain ? Alors, au niveau de l'eau, effectivement, ça y est, on a réussi à avoir de l'eau dans les robinets.
- Donc dans les robinets des établissements scolaires.
- Et aussi de nos maisons.
- Ensuite, concernant tout ce qui est l'acheminement de nourriture, etc., nous, on ne le voit toujours pas.
- Donc c'est pour ça que nous, hier, on a pris la décision de faire...
- Quand vous dites que vous ne le voyez toujours pas, vous n'y avez pas accès, ce n'est toujours pas arrivé, vous êtes mal aiguillé encore sur le territoire actuellement ? Écoutez, honnêtement, on n'en sait absolument rien.
- Personne ne sait où c'est.
- Moi, de toutes les échos que je demande, etc., personne ne sait où c'est.
- Vous n'avez pas de lien avec les autorités ? Si vous les voyez, vous me le dites aussi, parce que pareil, j'en ai vu zéro policier, zéro militaire qui vient nous aider.
- Parce que nous, on est dans un centre d'accueil, donc c'est le lycée des Lumières, donc à Kaouani.
- Écoutez, on est une dizaine, je veux dire, de bénévoles.
- Mais je crois que je suis le seul de l'éducation nationale.
- Qu'on comprenne bien, vous êtes quand même une des zones qui avaient été les plus touchées par le cyclone.
- On a eu des déclarations politiques du ministre de l'Intérieur, d'Emmanuel Macron, qui a quitté.
- Il a quitté le territoire de Mayotte, pas plus tard qu'il y a deux, trois jours, en disant que toutes les forces de l'État seraient là.
- Si je peux me permettre, il vous a même un peu engueulé.
- Et là, vous me dites qu'il n'y a pas de policiers, il n'y a pas de soignants, il n'y a pas...
- En tout cas, je vous explique.
- En tout cas, nous, dans les centres d'accueil, là où on a demandé aux gens d'aller pour se regrouper, il n'y a personne.
- Là, nous, on est une dizaine à gérer à peu près...
- Vous êtes en train de vous débrouiller de 600 personnes.
- Vous êtes à Soine.
- Voilà, exactement.
- Et pourtant, on n'est pas du tout qualifiés pour ça.
- Et là, du coup, étant donné qu'avant-hier, le repas qu'on a dû donner aux gens, donc les enfants, les adultes, etc., c'était un paquet de bichocos,...
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