Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
- 7h37, c'est le moment d'aller au cœur de l'actualité avec ce qui se passe à la une.
- Gérald Darmanin, premier flic de France, ancien premier flic de France, place Beauvau, débarque à l'autre place.
- Importante quand on est en politique, c'est la place Vendôme, ministère de la Justice.
- Bonjour Ludovic Priat.
- Bonjour.
- Vous faites partie de l'union syndicale des magistrats.
- Êtes-vous content en ce 24 décembre de ce que le père Noël, François Bayrou, a glissé sous le sapin de la justice ? Je crois que j'ai un petit peu grandi depuis une heure aussi.
- Je n'ai pas à être content ou pas content des cadeaux qui sont déposés au pied du sapin gouvernemental.
- Simplement, on est surpris puisque clairement, ce n'était pas un nom qui était dans notre scope.
- Effectivement, on peut se poser des questions par rapport, non pas tant au fait que M. Darmanin ait été ministre de l'Intérieur, ce qui est un poste fort honorable.
- Mais par rapport à certaines positions qu'il avait prises à l'époque où il était ministre de l'Intérieur, des positions qui étaient quand même souvent très critiques par rapport à l'action de la justice.
- Donc, on reste dans l'attente de voir avec intérêt si l'habit de garde des Sceaux va être rapidement ou non enfilé par Gérald Darmanin.
- Vous faites référence à des positions de l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lesquelles vous avez en tête et qui provoquent visiblement chez vous, si ce n'est une certaine inquiétude, en tout cas, qui vous fait rester vigilant.
- Ça nous fait nous questionner.
- On se rappelle tous, effectivement, de manifestations de syndicats de policiers devant l'Assemblée nationale.
- Ces syndicats indiquant que le problème de la police, c'est la justice.
- Gérald Darmanin n'a pas tenu ses propos, mais était présent lors de cette manifestation et ne s'en est pas désolidarisé.
- Sans doute était-il au soutien de ses troupes.
- On peut espérer qu'il sera autant au soutien de ses nouvelles troupes que sont les fonctionnaires de justice.
- Les magistrats et les gens de justice en général, car on a des gros chantiers devant nous.
- Les magistrats n'ont pas à choisir leur ministre, tout comme ils ne font pas la loi.
- Ils l'appliquent, ils l'interprètent parfois lorsqu'il est obscur.
- Là, en tant que syndicat de magistrats majoritaires et apolitiques, apartisans, l'USM va nécessairement travailler avec ce ministre-là.
- Il a devant lui des travaux d'Hercule.
- Le premier des travaux d'Hercule, c'est de faire aussi bien que Didier Migaud sur le budgétaire.
- Rappel que le président du gouvernement nous avait retiré 483 millions sur le budget de justice.
- Monsieur Migaud avait réussi à en récupérer 250.
- Là, clairement, nous attendons M. Darmanin sur cette récupération de fonds dont nous avons besoin pour mener les réformes à terme.
- Je vous ai entendu dire hier sur BFM TV que les magistrats étaient indépendants.
- Naïvement, je pensais que c'était une évidence.
- Pourquoi le rappeler ainsi à Gérald Darmanin ? Vous avez peur...
Transcription générée par IA