Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous, Robert Ménard. Bonjour, Robert. Bonjour. Bonjour à vous.
- Robert Ménard, vous écrivez 10 ans après l'attentat terroriste contre Charlie Hebdo, enfin dans les locaux de Charlie Hebdo, la rédaction de Charlie Hebdo.
- Vous écrivez « Qu'est devenu l'esprit Charlie ? L'esprit français provocateur, frondeur, incorrect ».
- Alors je vous pose la question, Robert Ménard, « Qu'est devenu l'esprit Charlie ? ».
- Écoutez, des fois, je m'inquiète. Je sais pas si vous avez vu. Il y a un sondage qui est paru ce matin.
- Il y a aujourd'hui quasiment chez les jeunes, c'est 46%, un jeune sur deux, qui dit qu'en gros, ils aiment pas ça.
- Ils étaient choqués. Ils auraient été choqués par les dessins de Charlie Hebdo.
- Vous savez, ce qu'il dit, c'est d'être aimé. C'est dur d'être aimé par des cons.
- Et c'est en l'occurrence...
- Ce dessin-là dont il parle. Un jeune sur deux, un de nos enfants sur deux, qui est choqué par ça.
- Mais c'est ça qui pose problème. C'est ça qui pose problème.
- Ce qui pose problème, c'est toute une partie de la gauche qui a trahi ça, qui a trahi, pardon le mot, et qui est passé arme et bagage derrière la défense des intégristes, du communautarisme, de l'islamisme.
- Oui, moi, je suis inquiet. Je sais pas ce qu'il en est. Je suis pas sûr, Jean-Jacques Bourdin, qu'on réunirait aujourd'hui pour défendre un journal ou une radio 4 millions de personnes dans les rues comme à Paris.
- Moi, je me rappelle, avec mon conseil municipal, une partie de mon conseil municipal, j'étais monté comme plein de gens à Paris, vous vous rappelez, manifestés. Je suis pas sûr du tout de ça. Je pense qu'aujourd'hui... C'est pas qu'il y a moins de liberté de la presse.
- C'est qu'il y a... Chacun est dans sa bulle. Chacun n'écoute que ce qu'il veut. Vous vous rappelez, il y a Kavanaugh qui avait une superbe formule.
- Il disait un bon dessin de presse.
- C'est un coup de poing dans la gueule. Aujourd'hui, le problème, c'est que t'es prêt à mettre un coup de poing dans la gueule de l'autre.
- Mais en recevoir un, ce qui te choque et qui te pousse à réfléchir, je suis pas sûr qu'on soit très prêt à le faire, honnêtement.
- Oui, honnêtement, je partage totalement ce point de vue. Chacun est dans son camp aujourd'hui. La liberté d'expression recule ou pas, selon vous ? Elle recule pas, mais c'est un communautarisme de la pensée. Oui.
- Les réseaux, ça pousse à aller voir quelque chose.
- Oui. Quelque chose qui vous ressemble, quelque chose qui ne vous dérange pas. Moi, Charlie Hebdo, honnêtement, de temps en temps, ça me fatiguait et tout.
- J'étais pas d'accord. Mais j'adore... En plus, j'avais été le patron de la réportation d'hier pendant 25 ans. Je les avais toujours défendus.
- Ça a été des copains et tout. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on est chacun un peu recroquevillé sur...
Transcription générée par IA