Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, nombre d'hospitalisations plus élevées cet hiver, en ce mois de janvier, que d'habitude.
- Pourquoi ? C'est en grande partie dû à la grippe, car il y a une épidémie de grippe qui sévit.
- Avec plusieurs souches de cette grippe, elle est sévère cette épidémie.
- Mathias Wargon est chef des urgences de l'hôpital de La Fontaine à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis.
- Bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous, Mathias Wargon.
- Alors, une jeune femme de 20 ans est morte avant-hier aux urgences de l'hôpital de Longjumeau, dans l'Essonne, atteinte d'une maladie génétique.
- Elle a attendu plusieurs heures, on dit 20 heures, aux urgences allongées sur un brancard.
- Une autopsie est prévue pour déterminer les causes réelles du décès.
- Donc, nous n'allons pas épiloguer sur ce cas.
- Mais, en l'occurrence, il y avait beaucoup de monde aux urgences de l'hôpital de Longjumeau comme il y a beaucoup de monde dans tous les services d'urgence des hôpitaux.
- C'est le cas chez vous, j'imagine, à l'hôpital de La Fontaine, Mathias Wargon.
- C'est clair qu'on bat des records d'activité depuis quelques semaines.
- Moi, comme d'autres hôpitaux et de la région parisienne et de France.
- Alors, comment fait-on, justement, lorsqu'on a un afflux d'arrivées de patients ? On s'organise, on essaye de voir ces patients, on essaye de les trier.
- Il y a des patients qui ont la grippe, mais qui sont...
- bien portants, entre guillemets, c'est-à-dire qu'ils vont pouvoir rentrer à la maison et, heureusement, c'est la majorité.
- Et puis, il y a des patients qui arrivent et il va falloir les hospitaliser.
- Mais c'est le problème qu'on a toute l'année, c'est trouver des lits d'hospitalisation, que ce soit dans notre hôpital ou que ce soit dans les autres hôpitaux.
- Et on voit bien que ce problème est encore plus prégnant dans les centres hospitaliers ou universitaires parce que, là, ils sélectionnent les patients en fonction de la spécialité beaucoup plus que dans les hôpitaux généraux comme le mien.
- Évidemment.
- Chez vous, les patients n'attendent pas 10h, 12h, 15h.
- avant d'être pris en charge ? Non, ça, clairement, ils n'attendent pas ce temps-là avant d'être pris en charge, mais c'est une problématique qui est différente de celle de l'attente avant de monter dans un service d'hospitalisation.
- Il y a deux choses différentes.
- Il y a la prise en charge et puis, après, l'attente.
- Oui. Alors, que faut-il faire ? Augmenter les lits, bon, c'est bien beau, mais vous dites aussi qu'il faut savoir pousser les patients ou inciter, je préfère le mot, inciter les patients à rentrer chez eux.
- Notamment les patients âgés.
- Alors, ce n'est pas tout à fait ça.
- En fait, il faut s'organiser pour que les patients âgés, quand c'est possible, puissent rentrer à la maison.
- Il faut qu'ils aient un entourage.
- Ils ne peuvent pas être seuls, donc il faut un entourage.
- Et puis, après, il faut une structure qui va les aider, soit avec le médecin généraliste et l'infirmière libérale, soit...
Transcription générée par IA