Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous ce matin à 7h13, Olivier Falorni qui est député Modem et fervent partisan de la légalisation d'une aide à mourir.
- Olivier Falorni, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous ce matin, d'avoir accepté notre invitation.
- François Bayrou, le Premier ministre, qui est du Modem, que vous connaissez parfaitement, souhaite scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes.
- Deux textes qui seraient examinés dans une même temporalité parlementaire.
- C'est ce qu'on nous dit, c'est ce que dit le Premier ministre.
- Alors, ces deux textes porteraient l'un sur les soins palliatifs et l'autre sur l'aide à mourir.
- Est-ce que vous êtes favorable ou opposé à cette idée ? Alors d'abord j'apporte une précision, je suis apparenté Modem, je ne suis pas adhérent au Modem.
- Oui, mais apparenté Modem quand même, à l'Assemblée.
- Je rappelle que les deux tiers des députés du groupe démocrate, les tiers des députés Modem, sont co-signataires de ma proposition de loi et adhèrent à ce que je défends, deux tiers.
- Alors, pourquoi je ne suis pas favorable à la proposition de François Bayrou ? J'allais dire par conviction et par expérience.
- Par conviction, parce que je considère que l'accompagnement de la fin de vie, c'est un tout.
- C'est-à-dire qu'il y a une réponse primordiale, les soins palliatifs, et il doit y avoir un ultime recours, qu'elle est d'activer à mourir.
- Mais on ne peut pas séparer artificiellement, il y a une réponse globale.
- Et puis par expérience, parce que, vous savez, j'ai déserté depuis longtemps l'armée des naïfs.
- Et je sais que cette proposition-là, qui revient régulièrement, est toujours portée par les opposants à l'aide à mourir.
- Parce qu'il s'agit de quoi ? Il s'agit de dire, on fait d'abord une loi sur les soins palliatifs, et puis ensuite, on voit un peu plus tard, dans deux ans, dans trois ans, si on parle de l'aide à mourir.
- Donc, voilà, j'ai perdu ma naïveté.
- Mais qui représente ? La tendance. Bruno Retailleau, vous pensez, au gouvernement ? Bien sûr, bien sûr.
- Mais vous savez, le gouvernement est partagé, et puis c'est tout à fait légitime.
- La numéro 2 du gouvernement...
- Les représentants religieux ? La numéro 2 du gouvernement, Elisabeth Borne, est co-signataire de ma proposition de loi.
- Manuel Valls est un défenseur depuis des années du droit à l'aide à mourir.
- Voilà, mais Bruno Retailleau est foncièrement hostile.
- Foncièrement hostile, bien.
- L'aide à mourir est une question de conscience, c'est ce que dit le Premier ministre.
- Mais je suis d'accord avec lui.
- Alors que les soins palliatifs relèvent d'un devoir de la société.
- Mais je considère que le sujet de l'accompagnement de la fin de vie, dans son ensemble, est une question, effectivement, de conscience, mais est aussi une question de liberté.
- Et vous parliez de convictions religieuses.
- J'ai lu, avec beaucoup d'intérêt, ce week-end, une interview chez vos confrères de L'Express, de Madame Giscard d'Estaing, qui, à 92...
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