Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Mercredi 22 janvier, il y a huit jours, le collège Verlaine de Mézières-les-Messes est en Moselle.
- Les gendarmes appellent le collège Verneveur pour prévenir la direction qu'ils vont venir pour interpeller une jeune fille de nationalité burkinabé.
- Elle a 13 ans et cette jeune fille se trouve alors en plein cours de français.
- L'administration isole la collégienne à la récréation suivante dans le bâtiment administratif où elle est appréhendée par les gendarmes.
- Je suis avec Éric Florindi qui est membre du réseau Éducation Sans Frontières de Metz. Bonjour.
- Bonjour.
- C'est bien ce qui s'est passé ? C'est exactement ce qui s'est passé, oui.
- Les gendarmes en uniforme ont pénétré l'enceinte du collège devant les autres élèves, ce qui a créé un émoi dans la communauté scolaire.
- Oui, elle a juste eu le temps de récupérer.
- Elle a récupéré ses affaires. Dans son casier, elle a été emmenée.
- C'est exactement ça, oui.
- Elle a été emmenée sous les yeux de ses camarades, de certains de ses camarades et des professeurs.
- Oui, c'est bien ça. Vous avez tout à fait raison.
- Et ensuite, que s'est-il passé d'abord ? Pourquoi a-t-elle été emmenée ? Pourquoi a-t-elle été appréhendée comme cela en plein cours dans son collège ? Pourquoi, Éric Florindi ? Alors, elle a été emmenée puisque...
- A priori, bon, donc, le père de la jeune fille avait été emprisonné au Burkina Faso suite à un coup d'État.
- Donc, la mère et ses enfants ont fait une demande d'asile, sauf qu'ils étaient auparavant passés par la Belgique pour venir sur le territoire français et avaient laissé leurs empruntes en Belgique.
- Et donc, selon la Convention de Dublin, normalement, dès lors qu'il y a une trace dans un pays quelconque, on se doute que pour venir du Burkina Faso, de toute façon, il y a plusieurs pays qui ont été traversés. Mais voilà, c'est l'empreinte qui a fait que la préfecture a voulu la renvoyer en Belgique.
- Voilà, avec sa mère et son petit frère, qui, tous les trois, sont demandeurs d'asile. Mais comme ils ont déposé leurs demandes d'asile en Belgique, ils ont été expulsés vers la Belgique.
- Alors non, justement, ils n'ont pas déposé de demandes d'asile en Belgique. Ils avaient juste laissé des empreintes.
- Des empreintes simplement.
- De leur passage en Belgique.
- D'accord. Et déposer une demande d'asile en France, alors ? Voilà, c'est ça, oui.
- C'est ça. Et ils se retrouvent donc en Belgique. Est-ce que vous avez des nouvelles ? Eh bien non, justement. On n'a pas de contact en Belgique pour savoir exactement ce qui s'est passé.
- Voilà. Là, on a un petit peu... En plus, c'est une famille que le réseau ne suivait pas forcément. On a été un petit peu choqués.
- On a appris la nouvelle par les enseignants d'école et les parents d'élèves. Voilà. Puisque vous savez qu'il y a eu quand même un émoi parmi...
- Les enseignants, parmi les élèves, mais aussi parmi les...
Transcription générée par IA