Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h12, sur les réseaux sociaux, de fausses chirurgiennes proposent des interventions clandestines.
- Oui, je dis bien clandestines, de fausses chirurgiennes.
- Nous sommes avec Jean-Baptiste Andréoletti, qui est secrétaire général adjoint du Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, sur les réseaux sociaux, ce n'est pas compliqué, Instagram, TikTok, le mode opératoire est bien rodé.
- Il y a de fausses chirurgiennes qui recrutent des patients ou des patientes.
- Absolument, c'est un phénomène nouveau.
- Un petit peu à l'image de ce qui se faisait avec les injections illégales, de la même manière.
- Vous avez des gens qui ne sont pas diplômés, pas compétents.
- Même qui n'ont...
- Des fois, rien à voir avec les professions médicales, ni de près ni de loin.
- Et qui vont proposer des actes de chirurgie esthétique clandestines dans des appartements ou dans des lieux tout à fait incongrus.
- Et nous, on voulait alerter l'ensemble de la population parce que ces pratiques sont extrêmement dangereuses.
- Vous avez des gens qui ne sont pas du tout qualifiés, qui vont utiliser du matériel qui n'est...
- Pas stérile, dans des conditions extrêmement précaires où la sepsi n'est qu'un vague mot très lointain.
- Et c'est assez d'ailleurs effarant qu'il y ait des gens qui n'aient pas peur de se faire comme ça.
- Oui.
- Injectés ou opérés dans ces conditions-là.
- Opérés même.
- Même opérés parce qu'il y a des injections.
- Mais il y a aussi des opérations.
- Oui, oui, tout à fait.
- Oui, oui.
- On a vu, on voit quelques images sur les réseaux sociaux de personnes.
- Qui font des liposuctions du cou.
- Alors bon, je pense que c'est un secret pour personne.
- Dans le cou, ils passent des très gros vaisseaux.
- Ils passent des grosses veines.
- Ils passent des grosses artères.
- Et on imagine qu'un coup de canule mal placé dans un vaisseau, ça peut être mortel, tout simplement.
- Oui, oui, tout simplement mortel.
- Tout simplement mortel.
- Alors évidemment, c'est attractif parce que les tarifs appâtent les candidats.
- Essentiellement des jeunes femmes.
- Essentiellement des jeunes femmes, Jean-Baptiste Andraoliti.
- Oui, apparemment, oui.
- On a l'impression que c'est une profession, enfin une profession entre guillemets.
- C'est une sorte d'usurpation de fonction qui reste très féminine.
- Alors peut-être que ça inspire davantage confiance aux patientes, aux patients.
- Ce sont des jeunes femmes qui proposent ces interventions.
- Absolument, oui, ce sont des jeunes femmes.
- Après, les origines sont souvent en Europe de l'Est, on a l'impression.
- Oui.
- Qui se font passer pour des faux docteurs, bien sûr.
- Qui opèrent avec des bijoux encore en place, tout ce qu'on voit.
- Bon, enfin, c'est...
- Voilà, inutile de vous dire qu'on est dans des conditions qui sont absolument impensables, quoi.
- Oui, exercice illégal de la médecine, évidemment.
- Entre autres.
- Évidemment, danger pour le patient.
- C'est une escroquerie.
- Une escroquerie.
- Parce qu'elles ne sont pas diplômées, ces jeunes femmes qui pratiquent.
- Bien sûr.
- Bien sûr que c'est une escroquerie.
- Alors, comme vous...
Transcription générée par IA