Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h12, Robert Ménard, bonjour.
- Bonjour, bonjour à vous.
- Robert Ménard, vous êtes convoqué mardi prochain devant le tribunal judiciaire de Montpellier pour avoir refusé de célébrer un mariage le 7 juillet 2023.
- Vous avez refusé l'union entre une femme de nationalité française et un ressortissant algérien de 23 ans sous le coup d'une OQTF où soupçonnait un mariage blanc en raison de l'âge des époux et du statut migratoire de l'homme algérien, c'est cela ? Ce que je soupçonnais, ce que je ne soupçonnais pas, ce que je constatais exactement, c'est qu'il était sous une OQTF, c'est-à-dire qu'en français, c'est quoi ? Une obligation de quitter le territoire français.
- Et on me demandait, à moi, alors que la justice avait décidé de le faire partir de France puisque non seulement il était en situation illégale mais en plus, il était, comme on dit, défavorablement connu des services de police, on me demanda, à moi, de le marier.
- Attendez, c'est complètement fou.
- A la fois, je suis officier d'état civil, c'est-à-dire que je dois procéder à ce mariage, je ne conteste pas que je ne l'ai pas fait, mais en même temps, toujours comme maire, je suis officier de police judiciaire chargé de faire respecter la loi et de peuplier la loi.
- Or, ce garçon n'avait aucune raison, d'être en face de moi puisque, normalement, il aurait dû être, ce qu'il a été plus tard expédié, si j'ose dire, renvoyé en Algérie.
- C'est ça que je me suis retrouvé dans une situation ubuesque.
- Il est invraisemblable de demander à la fois à un maire de marier quelqu'un et de lui dire « ah oui, mais cette personne, elle n'a pas être là ».
- C'est d'ailleurs pour ça que, la semaine précédente, j'avais appelé tout le monde, la police, la justice, les pouvoirs publics, en leur disant « attendez, vous me mettez dans une situation, dans une rôle de situation, vous me demandez de marier quelqu'un alors que vous n'avez pas, vous, été capable, vous, été capable de le mettre dehors ».
- Ils l'ont mis plus tard.
- Oui, le parquet de Béziers avait donné son feu vert pour la célébration du mariage, Robert Ménard, après avoir mené une enquête préliminaire.
- Oui, mais attendez, Jean-Jacques Bourdin, je n'ai jamais contesté, je ne sais pas si c'est une histoire d'amour ou pas d'amour, ce n'est pas mon problème.
- Mon problème, c'est quoi ? C'est de me demander de marier quelqu'un, de m'obliger à marier quelqu'un qui est lui-même obligé, normalement, de quitter le territoire.
- Enfin, attendez, il faut avoir un peu de bon sens, on marche sur la tête.
- Ensuite, moi, leur histoire et tout, c'est leur histoire, ce n'est pas la mienne.
- Ceci dit, quelques heures avant le moment où j'aurais dû procéder au mariage, celle qui devait devenir son épouse, a demandé à me voir et je l'ai rencontrée.
- Et je m'attendais, d'ailleurs, à ce moment-là, à ce...
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