Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Témoignage ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
- Humiliation, violence physique, violence sexuelle.
- Le collège lycée Notre-Dame de Bétarame est au cœur de l'actualité.
- Avec nous, Maître Thierry Sagard-Doïto.
- Bonjour Maître.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Vous étiez l'avocat du premier plaignant pour viol.
- C'était en 1998.
- Mais avant d'entrer et de donner toutes les précisions voulues, rappelez-nous ce qu'est l'importance du collège lycée Notre-Dame de Bétarame.
- Bétarame, c'est une institution très ancienne qui a formé beaucoup de jeunes qui ont accédé à des carrières prestigieuses.
- Je pense à l'ancien gouverneur de la Banque de France et bien d'autres.
- C'était une institution catholique.
- C'est une institution...
- C'est une institution catholique qui a changé de nom d'ailleurs après tous ces scandales.
- Mais elle a aussi longtemps accueilli des gamins parfois en difficulté, un peu récalcitrants, auxquels les parents disaient « Attention, si tu ne travailles pas, tu iras à Bétarame ».
- Et c'est vrai que cette institution, à la fois avec l'excellence, a aussi fabriqué une réputation de fermeté où parfois les châtiments corporels, physiques, n'étaient pas absents des méthodes éducatives.
- C'était d'ailleurs un peu la charte éducative.
- Bétarame a été secoué par un premier scandale en 1996 avec une baffe extrêmement violente collée à un élève qui avait eu le tympan crevé.
- Une procédure judiciaire a immédiatement été engagée à l'époque, c'était en 1996.
- En 1998, deux ans plus tard, c'est le dossier dont j'ai eu à connaître, un gamin a dénoncé des faits de viol sur l'ancien directeur...
- Le père Carricard.
- Cette instruction a eu lieu à l'époque, de 1998 à 2000.
- Elle s'est arrêtée parce que l'intéressé s'est suicidé en se jetant dans le Tibre, deux ans après, quand il a su qu'une deuxième victime déposait plainte contre lui.
- Après, calme plat pendant à peu près deux décennies.
- Et il y a un an, en 2024, un collectif d'anciennes victimes a lancé une nouvelle enquête.
- Enquête qui est toujours en cours, et c'est cette enquête qui, visiblement, a jeté le feu à l'Assemblée nationale.
- Il y a quelques jours.
- Et dans cette enquête, toujours sous le régime des enquêtes préliminaires, il n'y a pas de juge d'instruction désigné pour l'instant.
- Certains ont décelé des formes d'influence ou plus exactement de non-intervention de François Bayrou, qui lui reproche aujourd'hui en laissant dire, en gros, vous connaissiez le scandale et vous n'avez rien fait, vous avez laissé faire.
- Bien, vous avez parfaitement résumé l'affaire, Maître Thierry Sagard-Deuteau.
- Alors, selon le procureur de Pau, les auditions de victimes sont terminées.
- Le parquet doit décider désormais des suites.
- La suite judiciaire a donné.
- Mais revenons à 1998.
- Vous défendiez donc le premier plaignant pour viol, le père Carricard.
- Le père Carricard, dirigé à l'époque Betaram.
- Bon, il s'est suicidé.
- À l'époque, François Bayrou, je crois, avait l'un de ses enfants scolarisés dans l'institution, me semble-t-il.
- C'est exact et il ne s'en est d'ailleurs jamais défendu.
- Mais François Bayrou est toujours...
Transcription générée par IA