Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h12, vous êtes sur Sud Radio, merci.
- Le Premier ministre François Bayrou a échangé durant plus de 3h avec des représentants des victimes de Betarham.
- C'était samedi, lors d'une réunion à la mairie de Pau.
- Et Pascal Gély, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Vous étiez samedi à la mairie de Pau, Pascal Gély.
- Vous avez 50 ans.
- Vous étiez en classe de seconde à Betarham, c'est cela ? Oui, en 1989-90.
- J'ai la particularité d'être un des rares.
- J'y ai un des rares parce que je pensais être tout seul, comme tous les camarades.
- On pensait que notre histoire était unique, mais je n'étais pas le seul à vouloir y aller.
- Moi, j'avais vu le cercle des poètes disparus.
- Et Betarham cochait beaucoup de cases pour, a priori, vivre la même aventure.
- Et j'ai été fortement déçu.
- Vous aviez eu envie de partir à Betarham, d'aller à Betarham ? Oui, en fait, un camarade de ma classe, un ami, lui, comme beaucoup de Bordelais, était envoyé là-bas parce que soit on n'était pas sage dans son école, soit on ne travaillait pas assez.
- Lui, il redoublait sa troisième.
- J'ai eu la plaquette et j'ai vu le film qui m'a marqué au fer rouge.
- J'ai été hypnotisé par le pensionnat, le ski, la piscine.
- Je me suis dit que ça allait être la camaraderie, l'aventure.
- Bon, et vous vous souvenez de quoi ? Ce n'était ni la camaraderie, ni l'aventure.
- La camaraderie, peut-être, mais l'aventure, une autre aventure, si j'ai bien compris, Pascal Gély.
- Oui, la camaraderie, c'est sûr, avec les amis que l'on se fait sur place et qui créent des liens très forts.
- Moi, je n'y suis resté qu'un an, mais je me souviens de la première entrée au dortoir.
- Parce que moi, j'étais un agneau parmi les loups et je l'ai compris dès le premier soir, avec le silence.
- J'ai passé une nuit sur le palier parce que j'avais chuchoté pour demander du papier toilette que je n'avais plus.
- Par un jeune surveillant qui a claqué des doigts, qui m'a tiré par la joue et qui m'a désigné le palier.
- Mes camarades m'ont dit « prends ton manteau quand même parce qu'il va faire froid toute la nuit dehors ».
- Et ce surveillant qui démarrait sa carrière, c'est le surveillant qu'Alain Esquerre a vu en octobre 2023, toujours présent, surveillant à l'internat, et c'est de là que tout a démarré.
- Incroyable, incroyable.
- Vous n'étiez pas plutôt arrivé quand vous vous mettez déjà sur le palier pour passer la nuit.
- Gifle, coup de poing sur la tête, ça vous est arrivé aussi ? Oui, en fait j'étais amnésique traumatique de deux choses, les coups de poing sur la tête.
- En discutant avec les camarades, on appelle ça des cocos.
- Il faut savoir qu'à la suite d'une conférence à laquelle j'ai assisté, les cocos dans les cours d'école, ça existe toujours, c'est les coups de poing avec la...
Transcription générée par IA