Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous Paul Vannier, député LFI du Val-d'Oise. Paul Vannier, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous demandez le départ de François Bayrou, la démission de François Bayrou.
- Bétarame, Bétarame, il a menti, dites-vous. Pourquoi demandez-vous sa démission ? Mais parce qu'en effet, il a menti devant la représentation nationale à trois reprises déjà en une semaine et il a menti sur une affaire extrêmement grave, sur probablement l'une des plus graves affaires pédocriminelles de notre pays pour dissimuler qu'il avait connaissance de violences sexuelles sur les élèves de Bétarame depuis 1998 et alors qu'à l'époque, comme président du conseil départemental chargé de la protection de l'enfance, il avait tous les moyens pour agir, pour protéger ses enfants, il n'a alors rien fait.
- Voilà l'origine du mensonge de François Bayrou qui le disqualifie aujourd'hui pour exercer la fonction de Premier ministre.
- Il a demandé une enquête à l'inspecteur.
- L'inspecteur de l'éducation nationale enquête à Bétarame lorsqu'il était ministre de l'éducation nationale.
- Apparemment, l'inspecteur, c'est témoignage de France Info, je crois, l'inspecteur a fait un rapport qui ne concluait à rien du tout.
- C'était en 1996, deux ans avant l'information qui lui est faite qu'il existe des faits de violences sexuelles à Bétarame.
- En effet, comme ministre de l'éducation, il commande un rapport dans un contexte très particulier.
- Il y a déjà eu des violences, il y a une plainte d'un père d'élève puisque son fils, qui a été frappé par un surveillant, il a perdu l'audition, il est devenu sourd.
- Et donc, il y a ce rapport. Il est très étrange ce rapport. Il est très bref, il fait trois pages.
- Un rapport d'inspection, c'est plutôt un rapport de 30 pages.
- Il dit des choses très contradictoires. Sa conclusion est plutôt positive.
- Mais quand on le lit dans le détail, il évoque des châtiments corporels, par exemple.
- Le fait que des enfants sont mis nus la nuit dans la cour de récréation pour les punir.
- Il parle de problèmes dans la conception de la discipline.
- Il dit qu'il y a à Bétarame des élèves surveillants, des élèves chargés de surveiller.
- Les autres élèves. Et donc, ce rapport est accablant.
- Et pourtant, François Bayrou, qui est ministre de l'Éducation nationale à l'époque, n'en fait strictement rien.
- L'inspecteur, pardon Paul Vannier, l'inspecteur, je cite l'inspecteur, les gens que j'ai rencontrés là-bas à Bétarame m'ont dit ce qui s'était passé pour cette histoire de gifle dont vous parlez, mais ils ne m'ont pas dit autre chose que ça.
- Et donc, je n'ai pas cherché à savoir ce qui se passait dans les dortoirs ou dans des lieux de rencontre des élèves. En fait, il n'a pas fait son boulot, l'inspecteur.
- C'est justement dans les dortoirs, dans l'internat, que la majorité de ces crimes se produisaient.
- Mais il a mal fait son boulot. En tout cas, le rapport n'est pas de qualité.
- L'inspecteur est allé sur place une journée.
- Habituellement, dans pareilles...
Transcription générée par IA