Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bétharame, témoignage, nouveau témoignage, ce matin sur Sud Radio.
- Vous savez que deux hommes interpellés mercredi sont toujours gardés à vue.
- Seront-ils déférés devant un juge d'instruction ? Nous verrons, nous verrons ce matin.
- L'un de ces deux hommes était le chef des pions, il était surnommé Cheval.
- Cyril est avec nous, Cyril Gann, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, comment allez-vous ? Ça va mon cher Cyril, c'est surtout à vous qu'il faut demander ça va maintenant.
- Mais c'est surtout à vous, Cyril.
- Alors, on va dire que techniquement parlant, ça va.
- Ensuite, vous parlez à quelqu'un qui, comme ses camarades, a subi des traumatismes.
- Donc intérieurement, il y a quand même quelque chose qui n'est pas super équilibré, on va dire.
- Évidemment. Alors, l'un de ces deux hommes gardés à vue, surnommé Cheval.
- D'abord, il était surnommé Cheval, si j'ai bien compris, parce qu'il portait une chevalière, c'est cela ? Alors, il y a l'histoire de la chevalière, moi pour moi, c'était aussi un aspect physique, à cause de son sourire, que je disais un peu à la Jolly Jumper, mais ça reste un détail.
- Mais effectivement, c'était son surnom.
- C'était son surnom, cette chevalière qu'il retournait avant de frapper les élèves, à Bétarham.
- Et vous étiez, c'est bien cela, hein Cyril ? Alors, ça fait partie des méthodes, et le coup de la chevalière retournée, pour ma part, je ne l'ai pas vu qu'à Bétarham.
- Vous ne l'avez pas vu qu'à Bétarham. Mais Cyril, vous, vous étiez à Bétarham.
- J'ai laissé Bétarham, entre autres.
- Vous avez été pensionnaire dès 1987 à Bétarham, c'est bien cela, hein ? Absolument, je suis rentré à Bétarham pendant ma deuxième cinquième, c'est-à-dire que je repiquais la cinquième.
- J'y suis rentré à l'âge de 14 ans, en 87, et j'en suis sorti, à la fin de ma seconde, en 91.
- Vous êtes resté 4 ans. Absolument.
- 4 ans d'angoisse, 4 ans de souffrance, Cyril ? 4 ans de peur.
- 4 ans de peur.
- C'était le système. Le système Bétarham fonctionnait sur un principe de base, c'était la peur.
- Vous avez eu cette interview de ce fameux maire, à chaque fois j'ai son nom qui m'échappe, cette interview complètement ubuesque sur Quotidien, où ce type, droit dans ses bottes, vous explique qu'il en distribuait une série en début d'année, et qu'après le réseau d'années, ça allait mieux.
- Oui, je me souviens de ça, j'ai entendu ça, oui.
- Ça, c'est la peur.
- Et ça, c'est pour que… Et c'était fait en public, évidemment, pour que tout le monde voie, et que tout le monde fonctionne sur ce système de peur.
- Et ça allait très très loin, puisque vous pouviez être violenté, sans même être coupable.
- Comment ça se passait concrètement, cette peur ? Dès que vous arriviez à Bétarham, on vous faisait peur.
- Alors déjà,...
Transcription générée par IA