Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h12, des voies de covoiturage, ça commence à se développer.
- Vous savez, pendant les Jeux Olympiques l'année dernière à Paris, il y avait des voies olympiques qui étaient réservées aux athlètes, délégations officielles et les taxis.
- Eh bien, à partir d'aujourd'hui, ça a démarré d'ailleurs à 7h ce matin, je croyais que c'était à 7h30, mais à 7h, eh bien, il y a une voie sur le périph' qui est réservée à des transports en commun, etc.
- Et puis, pour les particuliers, il faudra être au moins deux dans la voiture, pour dire que vous faites du covoiturage.
- Donc ça, ça démarre tout à l'heure sur des créneaux assez particuliers, c'est 7h à 10h20 et le soir de 16h à 20h.
- Même chose sur des portions d'autoroutes sur l'1 et la 13, c'est tôt.
- Aux alentours de la région parisienne.
- Et évidemment, si ça marche, il faut voir ça à plus long terme un petit peu partout en France.
- Yves Carra est avec nous, donc porte-parole de l'association Mobilité Club de France.
- Cette idée, c'est pour quoi, Yves Carra ? L'idée est faite pour inciter les personnes à prendre une personne dans leur voiture pour qu'il n'y ait pas d'autosolisme.
- J'aime pas ce terme, mais c'est comme ça qu'il est appelé.
- Qu'il y ait moins de voitures et que ça fluidifie le trafic.
- Le moins de pollution.
- Donc sur le papier, c'est pas mal.
- Maintenant, en pratique, ça va être plus compliqué à mettre en place.
- Pourquoi ça va être plus compliqué ? Parce que le court voiturage, ce qu'on appelle le court voiturage, le covoiturage sur les longues distances, à Paris-Lyon, il n'y a pas de souci, ça fonctionne très bien.
- Mais au quotidien, si vous arrivez en retard un jour sur deux parce que le covoiturage n'a pas fonctionné, vous n'avez pas trouvé la bonne personne, ou que vous arrivez en retard à la crèche ou à l'école tous les soirs, ça ne va pas le faire.
- La voiture par une voiture d'un autre qui pourrait faire le même trajet ou des autres, ça ne fonctionne pas pour toutes ces raisons.
- Il y a trop d'incertitudes.
- Est-ce qu'on a une idée sur le trafic ? Est-ce que ça aura des conséquences ? Est-ce que ça va le fluidifier ou au contraire le ralentir ? Alors, dans un premier temps, c'est sûr, ça va ralentir parce qu'ils prennent leur voiture.
- Parce que quand vous avez trois voies et que vous en enlevez une, mathématiquement, dans les jours et les semaines qui viennent, on peut parier, sans beaucoup se tromper, que ça va augmenter le nombre d'embouteillages.
- Le temps de trajet et que ça va diminuer le bien-être, parce que c'est ça au bout du compte, le bien-être de ceux qui vont avoir besoin de circuler.
- Alors, regardons ce qui se passe dans les autres villes, parce que ça existe dans d'autres pays, en Amérique par exemple, et à Lyon, plus près de nous.
- Il y a une voie de covoiturage qui a été mise en place sur les autoroutes, qui ne sont plus des autoroutes quand on vient du Sud ou quand on vient du Nord pour rentrer dans Lyon.
- Je connais bien l'endroit.
- Il y a des voies de covoiturage qui ont été mises aussi en place aux heures de pointe.
- Est-ce qu'elles fonctionnent depuis plusieurs mois ? Est-ce qu'elles ont fonctionné ? Est-ce qu'elles ont fluidifié le trafic ? La réponse est non.
- Encore une fois, malheureusement, si ça suffisait, ce serait bien.
- Mais vous avez une voie qui est quasiment vide, et une voiture sur trois, c'est une personne seule dans la voiture.
- Donc, si les voies de covoiturage obligatoires ne sont pas accompagnées d'incitations, qui peuvent être financières ou pourquoi pas d'une super application avec de l'intelligence artificielle, qui vous garantirait de trouver quelqu'un dans le quart d'heure sur le trajet que vous voulez, ce qui est pour l'instant du domaine de l'utopie, ça pourrait fonctionner comme ça.
- Mais toutes seules, comme ça, les voies de covoiturage, ont peu de chances qu'elles fonctionnent.
- Pourquoi ? Patrick, je vais vous dire une chose.
- C'est...
Transcription générée par IA