Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h13, c'est à la une, l'intervention d'Emmanuel Macron.
- La France a besoin de vous, la patrie vous demande de vous engager.
- Grosso modo, voilà ce qu'a dit le chef de l'État derrière, qui parle aussi de réarmement.
- Alors on en parle beaucoup ces derniers jours, bien sûr, avec les nouvelles menaces, parce que le Président l'a dit hier soir, la menace russe est toujours là, c'est ce que dit Emmanuel Macron.
- Nous sommes avec Jean-Louis Thieriot, vous êtes député LR de Seine-et-Marne, ex-ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens Combattants.
- On se souvient de vos rapports sur l'état de nos cartouches, on n'avait plus de réserve.
- On se disait on veut faire la guerre, mais on n'avait plus de réserve.
- Bonjour.
- Est-ce que d'ailleurs ça a changé par rapport à ce rapport que vous aviez fait, qui avait sonné l'alarme ? Oui, en tout cas, en termes d'économie de guerre, ça s'est quand même bien amélioré.
- On produit aujourd'hui trois fois plus d'obus qu'on en produisait à l'époque.
- On était à un moment où on produisait...
- On produisait neuf rafales par an, on est capable d'en produire 21.
- Donc oui, il y a une accélération.
- Est-ce que c'est suffisant ? Sûrement pas.
- Mais oui, il y a quand même des choses qui ont bougé.
- Alors maintenant, il y a des choses qui ont bougé, mais on a l'impression qu'il faut bouger beaucoup plus et qu'il faut faire des efforts.
- Mais l'une des questions, c'est pour se réarmer, comment et avec quel argent ? Comment ? Je crois que ce n'est pas le plus compliqué.
- Moi, j'ai écouté avec un vrai plaisir les propos du président de la République qui, je crois, était quand même vraiment un discours de chef de l'État dans une situation...
- Une situation de crise unique où, je rappelle deux choses, une menace russe qui a vocation à durer, l'industrie militaire russe tourne à plein régime, ils sont vraiment en économie de guerre, et quoi qu'il advienne en Ukraine, de toute façon, la menace sera là.
- Et surtout, le risque de découplage des États-Unis, dont on ne sait pas ce qu'il en adviendra.
- Donc ça, la situation l'exige.
- L'Europe, unie 450 millions d'habitants et tous ses industriels, a une base industrielle et technologique de défense qui, en quelques années, est capable de faire front.
- La question, c'est comment on finance ? C'est ça, la grande question.
- Alors moi, j'ai entendu le président de la République dire pas d'augmentation d'impôts, vu qu'on en a déjà beaucoup, c'est évidemment une bonne nouvelle, mais ça veut dire qu'il n'y a que deux manières.
- C'est soit laisser filer la dette, peut-être que l'urgence l'exige, mais la dette, c'est les impôts de nos petits-enfants, avec une évolution quand même qui est que l'Europe va très probablement dire que quand on dépasse, les 3%, si c'est pour la défense, on sort des critères du PEC de stabilité, donc on ne sera pas attaqué sur la dette.
- Mais ça n'est qu'une solution de court terme.
- La solution de moyen terme, c'est qu'il nous faut une réforme de l'État, massive, pour arriver dans une économie saine, à financer un effort de défense qui sera autour du poids de forme qu'évoquait Sébastien Lecornu à 100 milliards d'euros, qui est 300 milliards.
- Qu'il faudrait mettre chaque année pour la défense, alors qu'aujourd'hui, on dépense un peu plus de 50%.
- L'objectif, c'était 67 milliards en 2027.
- Il faut arriver autour de 100 tous les ans.
- Et ça, c'est ce que la France, en pourcentage de richesse nationale, dépensait pendant la guerre froide.
- Ce n'est pas un chiffre déconnant.
- Et ça n'a pas empêché la croissance, les fameuses trentes glorieuses, elles ont eu lieu à ce moment-là.
- Parce que l'économie de défense tire la totalité de l'industrie et des technologies.
- Jean-Louis Thieriot, est-ce qu'on a aussi les sites, les lieux, les infrastructures pour produire ces produits ? Ces armements, de nouveau ? Oui, on les a.
- Parce qu'on a fermé, il y a 30 ans, c'est un peu comme dans beaucoup de secteurs.
- C'est-à-dire qu'on a tout fermé en se disant de toute manière,...
Transcription générée par IA