Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Benjamin Gleize.
- Il est 7h13, Sud Radio c'est à la une, le chantier de la 69 donc à l'arrêt entre Toulouse et Castres.
- L'État a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif de Toulouse.
- La décision devrait tomber dans un an, un an et demi.
- Le ministère des Transports, Philippe Tabarro, sera mon invité à 8h30 tout à l'heure.
- D'ici là, parole aux opposants au projet. Bonjour Thomas Digard.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes porte-parole du collectif La Voix Libre, opposé donc à ce projet de la 69.
- Alors pourquoi la justice ? Pourquoi la justice a-t-elle stoppé ce chantier le 27 février dernier ? Parce qu'elle a estimé que les bénéfices économiques, sociaux et de sécurité publique sont trop limités au regard de son impact sur l'environnement et puis les espèces protégées.
- Les soutiens à la 69, je disais tout à l'heure, vont manifester demain matin à Castres.
- Est-ce que vous aussi vous avez prévu de faire entendre votre voix, de vous mobiliser durant le week-end ? Alors non, ce n'est pas prévu.
- Nous, on a suffisamment fait entendre notre voix depuis de longs mois.
- Donc les soutiens au projet autoroutier ont le droit de s'exprimer.
- Donc dans ce week-end, il n'y a rien de prévu de notre côté.
- C'est une victoire en tout cas pour vous, cette décision du tribunal administratif de Toulouse.
- Une victoire qui était inespérée ou pas, Thomas Digard ? Alors c'est surtout une victoire pour la justice et l'état de droit.
- C'est une victoire pour les opposants.
- C'est une victoire qui était espérée, évidemment, sinon on ne serait pas allé au bout.
- On est convaincus de nos arguments depuis de longs mois et depuis de longues années.
- On a même demandé il y a deux ans à ce qu'il y ait un moratoire sur le projet, que le chantier ne démarre pas, mais personne n'a voulu nous écouter.
- L'enquête publique en 2022-2023 a été mise de côté, bâclée un peu par les préfectures qui ont décidé de délivrer une autorisation environnementale, en dépit de nombreuses alertes qu'il y a depuis.
- Depuis une dizaine d'années, y compris depuis avant l'enquête publique de la déclaration d'utilité publique en 2018.
- Sauf que là, on a un chantier qui est déjà bien avancé.
- C'est quand même un gâchis économique, environnemental, parce que toutes les mesures compensatoires environnementales qui faisaient partie du projet, elles sont tout simplement suspendues aujourd'hui.
- Je crois qu'on a au moins ce point-là en accord.
- C'est-à-dire que c'est évidemment un gros gâchis, on ne peut que le regretter.
- Mais d'un autre côté, cette logique du passage en force, à un moment donné, il faut qu'elle s'arrête.
- Ce n'est pas admissible qu'un projet aussi destructeur démarre alors que tous les recours ne sont pas purgés.
- Contrairement à ce qui est annoncé depuis deux ans par les élus du Tarn, voire même l'État, les recours n'étaient pas purgés.
- Donc ce n'était pas normal.
- Il y a eu un certain nombre de décisions tout de même en faveur de ce projet.
- Non, il y a eu des décisions.
- Il y a beaucoup de choses qui sont dites sur les décisions, des décisions judiciaires depuis deux ans.
- Mais en fait, il y a eu des référés de suspension.
- Ce n'est pas du tout une étude, une analyse au fond du dossier.
- Les référés de suspension, c'est en gros, on demande, parce qu'il y a un recours qui va arriver, on demande à la justice de suspendre les travaux.
- Et en l'occurrence, sur ce type de dossier qui est tentaculaire, qui est énorme, qui demande du temps d'analyse, il est très compliqué pour un juge de l'évidence, ça s'appelle, c'est-à-dire un juge qui doit décider en urgence, il est très compliqué pour eux, d'analyser un dossier très complexe comme ça.
- Donc, ils ne prennent pas de risques et ils considèrent qu'il n'y a pas de doute sérieux sur la légalité, ce qui est une erreur manifestement, puisque dès qu'il y a une analyse au fond, cette analyse dit qu'il n'y a pas de raison impérative justifiée en intérêt public majeur.
- Donc,...
Transcription générée par IA