Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Le président du syndicat des infirmières et infirmiers libéraux est avec nous, John Pint, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin.
- 640 000 infirmières et infirmiers exercent en France, c'est considérable.
- Votre métier est en train d'évoluer considérablement.
- Hier à l'Assemblée Nationale a été voté à l'unanimité, alors c'est une première lecture, il va falloir passer au Sénat puis revenir à l'Assemblée, mais le texte est bien parti.
- À l'unanimité, une évolution considérable de votre métier d'infirmière et infirmière.
- Nous allons prendre les sujets, enfin les points précis les uns derrière les autres.
- D'abord, vous allez pouvoir consulter.
- Un patient va pouvoir venir vous consulter, c'est bien cela ? Oui, tout à fait.
- La consultation, on est bien sur une consultation infirmière et pas une consultation médicale.
- Donc elle n'est pas opposée, elles sont plutôt complémentaires.
- On n'est pas sur le diagnostic médical, nous on sera plutôt sur le diagnostic infirmier, toutes les problématiques infirmières.
- C'est-à-dire que je rencontre mon infirmière ou mon infirmier, je consulte, je lui demande quoi ? Je peux lui demander quoi ? Alors les contours de la consultation ne sont pas encore complètement arrêtés.
- Oui.
- Nous ce qu'on envisage, ce n'est pas de la consultation pour tous les patients, c'est plutôt dans le cadre de...
- de la prise en charge d'un patient qui devient indépendant, qui a besoin de soins infirmiers pour être maintenu à domicile.
- Le patient qui présente des plaies, ça ce sont des missions qui sont vraiment sur notre rôle propre.
- C'est-à-dire qu'on a cette compétence sans avoir besoin d'une prescription médicale normalement pour prendre en charge le patient.
- Donc là, ça pourrait passer par une consultation infirmière.
- Mais c'est aussi l'éducation à la santé.
- L'éducation à la santé, c'est par exemple un patient qui est assez jeune, qui peut prendre en charge son traitement, mais il a besoin avant de comprendre son traitement, comment le surveiller, comment l'adapter.
- Et donc là, on pourrait faire une consultation infirmière.
- Donc voilà, c'est vraiment ce type de consultation que l'on souhaite mettre en oeuvre.
- Bien. Ce texte ouvre aussi le droit à la prescription.
- Vous allez pouvoir prescrire.
- Oui. Alors ce droit à la prescription, il n'est pas essentiel.
- Il peut être important dans certaines prises en charge.
- Mais ce qu'on veut surtout, c'est peut-être prescrire des examens complémentaires.
- Dans le cas où on a un patient qui a un traitement, c'est peut-être un traitement complémentaire.
- Dans le cas où on a un patient qui a un traitement complémentaire.
- Dans le cadre de prise en charge de plaies ou de certaines pathologies chroniques, on sait qu'on doit faire tel ou tel examen à tel moment.
- Et actuellement, si le patient n'a pas de prescription médicale, il est obligé de retourner vers le médecin.
- L'objectif, c'est que l'infirmière puisse prescrire ses examens complémentaires.
- C'est-à-dire qu'au lieu d'aller chez le médecin, je vais voir mon infirmière ou mon infirmier, et l'infirmière ou l'infirmier prescrit.
- Alors oui, mais les contours, je vous dis, ne sont pas arrêtés.
- Oui. Vous êtes prudent. Je vous sens prudent.
- Je vous sens prudent, John. Pourquoi ? Parce que vous avez peur des médecins.
- Vous avez peur des médecins qui, paraît-il, ne sont pas contents du tout de ce texte.
- Non, non, je n'ai pas peur des médecins.
- C'est surtout que la loi, elle est juste un premier volet de la réforme.
- Derrière, il y a un décret, un arrêté, qui vont être beaucoup plus précis, en fait, si vous voulez.
- Juste une correction, quand même, si je peux me permettre, c'est que le texte, il va être en procédure accélérée.
- Il est en procédure accélérée.
- Donc ça veut dire qu'il ne repassera pas devant l'Assemblée nationale.
- Il n'y aura qu'une lecture à l'Assemblée et une lecture au Sénat.
- Et une lecture au Sénat.
- Voilà, ce qu'on peut espérer, c'est donc une adoption de la loi avant l'été.
- Avant l'été, avec mise en place, après discussion avec la Sécurité sociale, mise en place au début de l'année prochaine, quoi.
- On espère bien avant.
- Avant, même avant.
- Avant la discussion, bien sûr.
- Bon. Et le diagnostic infirmier ? Le diagnostic infirmier, il...
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