Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous sur Sud Radio. Je vous rappelle que Bruno Rotailleau sera mon invité tout à l'heure, 8h30-9h.
- Mais tout de suite, nous sommes avec Sabrina Sebaï, qui est députée écologiste des Hauts-de-Seine et vice-présidente du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée Nationale.
- Sabrina Sebaï, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, comment faire pour que l'Algérie reprenne les citoyens algériens que la France veut expulser vers l'Algérie ? Comment faire ? Alors, je crois qu'il y a eu un communiqué suite au bras de fer qui s'est engagé sur la question des EQTF entre la France et l'Algérie.
- Et il me semble, en tout cas dans le dernier communiqué, que l'Algérie demande de repasser par les voies habituelles sur la question...
- des EQTF, notamment en repassant par un travail de coopération entre les consulats et les préfectures et surtout de faire du cas par cas, puisque, effectivement, le ministre de l'Intérieur a transmis une liste de 60 personnes qui a été refusée pour le moment par l'Algérie.
- Donc, je crois qu'aujourd'hui, il va falloir qu'on change de braquet, puisqu'on voit bien que la méthode de bras de fer permanent, en tout cas de pression qui est mise sur l'Algérie, ne fonctionne pas, puisque pour le moment, tous les EQTF sont quasiment tous refusés.
- Donc, je crois qu'il va falloir qu'on... effectivement, qu'on change de méthode, qu'on retourne sur une méthode de discrétion, de discussion et donc de travail entre les préfectures et les consulats pour pouvoir réussir à avancer sur cette question des EQTF. Et je crois qu'il va aussi falloir arrêter peut-être de faire...
- peut-être croire que la question des EQTF et le problème de ces EQTF ne concernent que l'Algérie, mais qu'il s'agit bien d'un problème plus global, puisque nous avons cette difficulté de la question des EQTF avec plusieurs États, et je crois que ça ira un petit peu mieux de cette manière-là.
- Bien. Sabrina Sebaï, il est effectivement vrai que les EQTF sont très difficiles à renvoyer dans leur pays d'origine, et c'est vrai pour plusieurs États, vous avez entièrement raison.
- Le seul problème, c'est que l'année dernière, c'était la même chose, c'est avec l'Algérie, c'est-à-dire que l'Algérie refusait de reprendre ses ressortissants.
- 4%, je crois, même pas 3000 Algériens repris sur 5000 que la France voulait envoyer en Algérie.
- Donc, négociations diplomatiques ou bras de fer, le résultat est le même, Sabrina Sebaï.
- Mais c'est ce que je disais, c'est-à-dire que d'abord, en termes de volume, l'Algérie est un des pays qui reprend le plus de personnes en EQTF, donc je crois qu'il faut vraiment...
- 4,6% l'année dernière.
- Oui, 4,6%, mais en termes de volume, ça représente un nombre assez important.
- Ensuite, sur ce chiffre que vous indiquez, effectivement, mais il est vrai, 4,6%, mais nous avons la même difficulté. Par exemple, le Maroc, je crois qu'on est autour de 4,8%, le Pakistan, on est autour de 2%.
- 5% avec la Tunisie.
- 5% avec la Tunisie, donc on voit bien que c'est un problème plus global.
- Et donc, nous avons d'abord une difficulté parce que nous avons augmenté le nombre de QTF que nous signifions, que nous notifions en France. Donc, peut-être qu'il y a aussi un problème du point de vue de la manière dont le nombre de QTF a augmenté en termes de volume de notre côté.
- Ce qui rend aussi, parfois, peut-être des dossiers administratifs qui sont un peu, peut-être pas totalement carrés, qui font qu'on n'arrive pas à faire la réalisation de ces QTF.
- Donc, je crois que nous avons aussi un travail à faire de notre côté pour avancer là-dessus, pour faire en sorte que les dossiers soient correctement traités, pour que nous ayons moins de refus de QTF.
- Et puis, je crois vraiment que nous avons besoin de ne pas stigmatiser un seul État là-dessus, et de bien se rendre compte que la question des QTF est plus globale que cela.
- Et qu'on doit travailler en toute discrétion.
- Vous savez, à partir du moment où on rentre dans un bras de fer comme celui-ci, qu'on stigmatise un seul État, d'ailleurs qui a des répercussions sur les...
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